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Dans un petit livre de cent trente cinq pages, « Les filles de Mardochée », Annie Goldmannn raconte l’histoire d’une émancipation surprenante, celle de son grand- père, juif tunisien et de ses enfants. Elle le fait avec une simplicité et une grande tendresse.

Avant l’arrivée des français en Tunisie, en 1881, les israélites de ce pays ne parlaient que l’arabe. Dés leur arrivée, des écoles d’enseignement en langue française ont été créées pour les enfants garçons et filles mais aussi pour les adultes.

 

À cette époque Mardochée, avait dix huit ans. «il travaillait aux souks avec son père et l’après- midi, il allait à l’alliance israélite, mais en cachette parce que son père ne voulait pas qu’il s’instruise. » Il craignait qu’il devienne athée.

En 1922, sa fille Juliette était la seule femme au Congrès des avocats. Une photo en fait foi.

 

Partout, en Afrique du Nord, même dans les petites villes, des couples juifs dont la langue était l’arabe, inscrivirent leurs enfants aux écoles de l’Alliance israélite, sans avoir à débourser aucun frais et recevant une assistance quand ils étaient dans le besoin.

 

C’est grâce au rayonnement de ces écoles et à la qualité de l’enseignement qui y était donné que des millions de juifs, dans le monde, ont appris un français enviable. Certains d’entre eux ou leurs descendants ont vu leur talent reconnu en France et même ailleurs.

 

En cette semaine de la francophonie, je trouve qu’il est juste de rendre un hommage reconnaissant

 à ceux qui ont eu l’idée de cette fondation et à leurs successeurs éclairés et infatigables.

 

18 mars 2011

NB: Les filles de Mardochée

ÉditionsDenoël\Gonthier 1979

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