Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

Propos sur l'Art et sa genèse créatrice



Prose dédiée à un véritable ami des arts, "amoureux fervent, savant non austère",

alias Christian Chorrier, servant la lyre d'Apollon, sans s'en servir...
 
Ou

Réflexion générée après avoir pris connaissance de l'axiome "illustrant"

"à fleur de mots" un certain album de clichés photographiques,

en allant musarder du côté d'une Ève tentatrice...*  :
 



                             "Si le cœur ne contemple pas, l'œil ne verra rien."
                                                                           Proverbe Caucasien
 


                             Comme la main qui doit être l'outil de la pensée, le prolongement ou matérialisation en quelque sorte, de l'esprit,  traduisant l'affect d'un tempérament animé de ferveur, un regard vide de sens et de richesse intérieure ne saurait exprimer les mystères poétiques ineffables de la création, nourritures spirituelles infusant l'âme de celui qui en est la source, artisan d'art passeur, "relieur d'âmes" chargé de faire vibrer le "regardant" qui contemple une œuvre et s'en imprègne...
                             Savoir traverser, dépasser le miroir du "pur esthétisme ", les contours trompeurs du figuratif afin de témoigner, de transmettre sa singularité en laissant son empreinte à l'adresse de ses contemporains, des générations futures, n'est certes pas, à la portée du premier commun des mortels venu, chacun se prétendant trop aisément aujourd'hui un "artiste" (terme, avouons-le, attribué à torts et à travers, donc fort galvaudé) sous prétexte qu'une idée de génie, soit une inspiration lumineuse s'est faite soudainement jour, en germant d'un esprit fécond !
                             Or, à notre sens, la méprise réside bien là : pourquoi cet acte fructueux du créateur qui consiste en une vision d'interprétation de son idéal, serait il  nécessairement facteur de valeur, gage, a fortiori, d'un souffle profond aux antipodes de tout concept mercantile, loin, bien loin de la pléthore d'imposteurs, "mauvaises herbes" à la Eustache Deschamps*  envahissant fréquemment la sente de quelques rares jardins florissants, lieux d'élection porteurs d'un terreau propice à l'éclosion de graines germinatives?
                            Mais qui peut prétendre, sinon s'enorgueillir, de détenir la "vérité" en matière de "critique"?  
                            Qui oserait se targuer de faire suffisamment montre de lucidité en étant apte à séparer "le bon grain de l'ivraie" ?
                            En vertu de quels critères, je vous prie, nous arrogerions nous le droit d'émettre une opinion-couperet, sentence proche de la lapidation intellectuelle ?

                            Et pourtant, il nous faut bien nous positionner en faveur d'une palette de démiurges, révéler nos "Affinités électives" goethéennes et autre tentations aspirations apolliniennes, si nous ne voulons pas sombrer dans un consensus artificieux, vaste tartufferie prônant un "unanimisme" utopique, n'ayant d'égal que la fadeur en découlant…
                            L'essentiel ne réside t-il pas simplement dans une notion de tolérance à l'égard de nos "Frères humains" villoniens, de respect envers le goût d'autrui, en nous efforçant de ne pas condamner celui-ci, faisant fi d'idées extrémistes, dès que semblent s'éloigner de nous, les inclinations que nous chérissons !!!
                           Ainsi, à notre humble avis, il ne peut être question de subjectivité dans l'art, sans évoquer l'engagement que cela requiert de la part de ceux qui s'adonnent à façonner leur ouvrage, fruit de leur don spirituel, fine fleur fleuronnant, puis s'élançant du jardin bouquetier créatif afin de parfumer de ses pétales odoriférants notre monde prosaïque avide d'"Invitations au Voyage" baudelairiennes, "là," où " tout n'est qu'ordre et beauté/Luxe, calme et volupté," * évasion salutaire participant à ce que les faibles créatures que nous sommes, face au destin parfois avaricieux de bienfaits, supportent un peu mieux "l'usure des jours", cet "ennemi mortel de l'âme" * !
 
                        

                          Valériane d'Alizée,
       

                          Fait le 11 Janvier 2012, après avoir "feuilleté" l'album thématique sur l'arbre

                          d’Ève Pélerin, photographe, auteur, porteur de la devise mise en exergue de cette page...



  *  : Allusion à l'album de compositions  photographiques d'Ève Pèlerin intitulé "Au gré de mes balades"
  * : En référence au poème allégorique politique du poète médiéval, "La Ballade des mauvaises herbes"…
  *
:  Célèbres vers issus de l'Invitation au Voyage de Charles Baudelaire, recueil "les Fleurs du Mal".
  *
:  Emprunt "arrangé" de la devise de Romain Rolland :"l'ennemi mortel de l'âme, c'est l'usure des jours."




12272783656?profile=original


                         
  Paysage verdoyant où s'élancent des cimes chères à Ève Pélerin

Tableau "émail" de Véra Rockline




Message venant s'adjoindre en commentaire du texte

"Propos sur l'Art et sa genèse créatrice"

"dédicacé" à Christian Chorrier, servant la lyre d'Apollon, sans s'en servir...



" Seul, on ne peut rien : il faut s’unir à l’heure opportune ".

Johann Wolfgang Von Goethe

 


                          Il me tient plus que jamais à cœur, de formuler mes vœux les meilleurs à l'adresse d'une personnalité intègre du monde de l'art, "amoureux fervent et savant non austère" épris des grâces apolliniennes, n'en déplaise à Charles Baudelaire, fidèle amant d'Euterpe, "la toute réjouissante",  servant avec noblesse la cause d'Érato"l’aimable ", de Thalie "la florissante", sœur lumineuse de Melpomène "la chanteuse" et autres muses composant le cortège du" Délien de Délos à la Cythare dorée" !

                          Fasse la divine Salus daigner à nouveau la choyer, cette belle nature, dotée d'une probité exemplaire, à l'éthique indéniable, qui se fait un point d'honneur à ne point céder à une redoutable courtisane aux pouvoirs faussement séducteurs, la mode, lui insufflant une force de vie inébranlable, afin que notre figure remarquable, se distinguant du commun des mortels aussi pour son humanisme, sorte victorieuse de ce sombre épisode, et que tel le Phénix, "Oiseau de feu" renaissant de ses cendres, notre "allié"… Christian Chorrier, sur lequel nous nous décidons à lever le voile, sa modestie dût-elle en souffrir par les traits seulement esquissés de son blason, rejaillisse, plus vibrant encore qu'au premier jour de sa douloureuse épreuve !!!

                         Nous nous séparerons sur un aphorisme du Père des "Affinités électives" nous délivrant ce précieux conseil gage de réconfort et d'espérance :

                      

                      "Faites ce que vous êtes capables d’effectuer ou croyez pouvoir faire.

                        L’audace est porteuse de génie, de pouvoir et de magie."

                                                  J.W. Von Goethe



Duo de poèmes sur le Phénix, cet "Oiseau de feu" mythique


I)

          Et un sourire de Paul Éluard

 (Recueil Le Phénix, 1951)

Paul Éluard écrit ce recueil intitulé "Le Phénix", auquel appartient "Printemps", en 1951, un an avant sa propre disparition.

Ce dernier recueil du dernier amour est dédié à Dominique, sa dernière muse, connue en 1949.

Il y célèbre l'amour-Phénix, qui renaît des cendres du désespoir.

 

La nuit n'est jamais complète

Il y a toujours, puisque je le dis

Puisque je l'affirme

Au bout du chagrin

Une fenêtre ouverte

Une fenêtre éclairée

Il y a toujours un rêve qui veille

Désir à combler, faim à satisfaire

Un cœur généreux

Une main tendue, une main ouverte

Des yeux attentifs

Une vie, la vie à se partager.

 


II)


Phénix de David Herbert Lawrence

(Derniers Poèmes, 1931, traduction de Roger Munier, Cahier de l'Herne, 1988)

 

 Es-tu prêt à être effacé, nul, anéanti,

à n'être rien?

 Es-tu prêt à n'être rien?

 Perdu dans l'oubli ?

 Sinon, jamais vraiment tu ne changeras.

 

Le phénix ne retrouve sa jeunesse

 que s'il est brûlé, brûlé vif, jusqu'à se faire

 chaude et floconneuse cendre.

 Alors le frêle remuement d'un frêle être nouveau dans le nid

 au duvet léger comme cendre qui vole

 montre qu'il a retrouvé pareil à l'aigle sa jeunesse,

 Immortel oiseau.



1. : Ci-joint un fichier pour une consultation un peu plus approfondie de la thématique "Phénix" :

B.%20Mini%20floril%C3%A8ge%20po%C3%A9tique%20sur%20le%20Ph%C3%A9nix.docx





12272783480?profile=original

 

Photocomposition  "Légende de feu"

signée

de la créatrice  Marie-Ange Gonzales

(membre du réseau "Arts et Lettres")


Adresse  où vous pouvez lire le monsieur en question :

http://chorier.blog.fr/




Envoyez-moi un e-mail lorsque des commentaires sont laissés –

Vous devez être membre de Arts et Lettres pour ajouter des commentaires !

Join Arts et Lettres

Commentaires

  • Selon la remarque opportune du dédicataire de ce billet, j'apporte une rectification concernant l'orthographe un rien augmentée, deux r au lieu d'un seul attribués à ce monsieur, "couac", quoique l'on m'a toujours certifiée que les fautes aux noms propres ne sont pas considérées comme telles... de fautes ! Prière donc, de lire : 

    Christian Chorier et non pas Chorrier ; je vous remercie...

  • Bonsoir et merci Valériane

    Bien à vous

    Marie-Ange

This reply was deleted.

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles