A SUIVRE …
Peindre avec le verbe, le verbe se fait cher
Par la pâte, pas chou, par la plume du fier major,
Pureté du brin d'herbe, Angelot joufflu enivré d'air
Défiant l'espace blanc d'un papier ligné d'or.
Du nuage d'antan à celui d'ici-bas,
Enlevé par ta fougue, assuré par ta rime
Poète, tes papiers jamais ne déploieras,
Une plume un pinceau, ce n'est pas un abîme.
La richesse de l'encre de poulpe ou de Chine,
Montre le chemin du sublime destin,
Du blanc, du jaune, du rouge, pureté câline
Et le vert, tudieu, nous invite au festin.
Que la farce est amère, sans un coup d'armagnac,
Tel le sous-préfet, je m'abandonne aux champs,
Chantonnant sous un chêne tel un Rastignac,
La mèche en l'air, fier comme d'Artagnan.
Ô, Andorinha légère du grand sud venteux,
Envole-toi là bas vers le pays de Poséidon,
A la recherche du continent malheureux
Frappé par le destin démon.
Pic-Pus, pic de la Mirandole, Pic-asso, Pic-abia….
Tiens, de drôles de piolets, de pics à glace,
Metamec, mec, dans ce joyeux charabia,
Foujita s'écria : « Vivent les kikis de Montparnasse »
Raymond Martin
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