Je marche, je chemine, je déambule sous cette pluie froide, sur les chemins familiers de cette ville endormie. Trottoirs empruntés si souvent ensembles, collés l’un à l’autre, main dans la main vers un avenir choisi. Fière d’être à tes côtés et heureuse de cette vie simple mais essentielle que nous construisions chaque jour un peu plus.
Ces promenades quotidiennes me sont maintenant douloureuses, pénibles mais elles m’obligent à émerger, sortir de ce vieux fauteuil, craquelé, fendillé et toujours collé à cette fenêtre détestable.
La ville me semble triste, blessée, meurtrie et j’en fais partie. Elle panse ses plaies noirâtres à grand coup de plâtre et de lumière artificielle. Je reste là à parler à mon silence. Muette sans exigence, parfois sans besoin.
Indifférente, ma mémoire revient et me joue des tours. Je revis ainsi parfois des instants, des bavardages, des papotages qui me faisaient rire et que tu aimais me dire. Précieux cadeaux d’une douleur accomplie.
Cette triste fenêtre qui s’embue encore si souvent m’accable. Des peurs insensées me transpercent le cœur. Le sentiment de rester là avec une vie cassée, obsolète que tu as emporté avec toi, mon plus grand déchirement.
L’avenir de cette histoire se vide, je n’arrive pas toujours à l’admettre. Il me glace et me tient à l’écart de moi-même. Vivre seule cette vie à deux me fait mourir de renoncement.
Ce mal infini répandu sur la terre a atteint mon être, mon âme. Le temps est pénible. Passent les saisons emportant peu à peu mes souvenirs. Combien de printemps, d’été, d’automne pour oublier cet hiver meurtrier.
Malgré ce tourment, je veux croire à un futur meilleur, un monde sans haine, un monde d’amour, de joie.
Commentaires
Merci Adyne pour votre passage.
Amitiés
Josette
Belle conclusion d'espoir ! Merci Josette pour ce partage.
Bonne soirée.
Amitiés.
Adyne