Danse de la pluie sur l’ample matin bleu,
sur l’asphalte parisien, à cette heure désertée,
sur ma gorge infinie et fruitée,
dénudée car fébrile,
sur votre impalpable présence,
entière car intouchée,
à l’instar d’un monde
par moi seule peuplé !
Je nous préserve,
de tout ce qui n’est pas elle,
du soleil trop fou,
trop fort, puis bien trop recherché !
Voyez-vous la pluie
n’est point une cachotière,
elle ne fait que chanter les murmures,
les chagrins ou les joies toutes entières,
par pudeur, avec grâce.
Elle ne dévoile rien,
pose ses lèvres claires,
sur tout ce qui est Vous.
Baiser immatériel,
un peu flou !
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