Me voici perdue sur une allée forestière,
le soleil à travers l'arborescence dense
se donne, pareil à des baisers,
sur ma peau tiède et brune,
avec tact et pudeur.
Je chemine sur le pointe du cœur,
ma tête est toute ailleurs, je retrouve la clarté et la sérénité ;
je me sais profondément regardée, aimée.
Alentours, les coquelicots et les blés presque mûrs
chuchotent, égratignent mon silence, l'enchantent ;
pages d'écriture demain !
Tout ceci me renvoie à l'enfance,
à cette imprudence et urgence à la fois d'exister :
"Oh l'enfance a bien raison" car la mort ne lui fait nul ombrage,
c'est l'apanage des "grands" qui se veulent prudents, prévoyants,
fort raisonnables.
Oh , pas même un fantôme tout noir elle représente ;
donc tout-à-fait, ridicule, minuscule, négligeable.
Même pas peur d'elle je crie !
Je suis bien.
Commentaires
Merci Nina pour ton poème au style si personnel et attachant !
Beaucoup aimé.
Chère Nina,
J'ai fort apprécié ce cri de joie que tu envoies à tes amis.
J'apprécierais fort que tu lises à ton tour mon dernier billet "Albert et Marguerite".
Amicalement et à bientôt
Oh à toi aussi Nicole, très belle journée ! Ici ce n'est que pluie et grisaille, mais cela n'empêche nullement le bleu de s'installer en soi. Et puis, il existe des gris fort beaux ........ Amicalement NINA
Très joliment tourné ! Sage vérité , exprimée depuis l'enfant à l'adulte et vice-versa, tout à la fois..".Pied de nez " poétique, à la " Faucheuse "...
Merci du partage, Nina !
Belle journée créative ! Amitié, Nicole