Elle déborde de ses yeux,
tel un chagrin précieux ;
un soleil bleu et froid,
dans son sombre regard,
resplendit vers l'absente !
Pierre est seul.
Pour lui, elle est un ciel,
que son encre invisible,
chaque jour élargit.
Invisible, car Isabelle,
ignore la fébrilité bleue de Pierre.
Elle existe contemplative,
et continue sans lui,
son combat solitaire ,
pour demeurer sur terre
cette femme si entière.
Pierre l'imagine infinie, souveraine.
Isabelle est son sommet,
son bonheur le moins doux,
le plus abrupt, fou !
Il a découvert grâce à elle,
la pleine écriture, absolue et nue.
intensément bleue.
Elle se souvient de lui ;
son corps est souvent nu,
mais point son cœur ;
ou du moins,
il se vêt subtilement du souvenir de Pierre !
Cette brume dans les yeux d'Isabelle,
exprime avec mesure,
le paroxysme d'un désir ;
elle se construit, le porte toute seule,
féminine.
Un tel désir enraciné en elle,
s'apparente à un inestimable bijou,
fort discret.
Couronnement de sa féminité !
NINA
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