Etranges pensées qui me traversent
toute entière, me rendent triste ;
l'idée qu'un jour je ne puisse plus
jamais revoir les êtres qui me sont
les plus chers, les plus sacrés me terrifie ;
Grand désert bleu juste
après la vie que j'ai construite, que j'ai écrite,
qui fut la mienne enfin !
Cette pensée un peu sombre, froide,
juste à côté de votre chaleur,
se réchauffe un peu, essaie d'être plus
raisonnable, moins perméable au noir,
à cette mort que j'exècre !
Tout me retient ici, les arbres, les fleurs,
le soleil terrestre, le ciel lorsqu'il est bas,
lorsqu'il est haut, la mer et puis vous ,
mon grand ami, ma fille aussi.
La vie est ce superbe ballon vert,
que je tiens fermement de ma main droite,
et que jamais je ne laisserai partir,
donc s'envoler et s'assombrir.
J'ai peur d'être déracinée d'ici, pour
me retrouver nulle part, n'avoir plus
la moindre conscience, la moindre réflexion ;
n'être plus.
D'être détachée aussi du sourire
de ma fille, de ses immenses
yeux verts.
Construire sa vie durant des décennies,
écrire, créer, pleurer
et rire, tomber, se relever et
puis en un seul instant
ne plus rien voir, ni entendre ;
plus là !
Quelle absurdité.
Ne plus entendre vos mots
mon cher ami ;
ceux dont mon esprit se régalait,
les entendait chanter en moi, bien longtemps après
qu'ils m'aient été dits ; cette source
chaude, intarissable, m'est si précieuse,
mon quotidien, mon écriture,
s'y désaltèrent, pour s'agrandir encore !
Voilà le pourquoi de mes angoisses,
de mes inquiétudes, de mes insomnies ;
je ne veux jamais cesser de vivre !
NINA
Commentaires
Merci de tout cœur Joëlle ! bien à toi. NINA
Merci infiniment Thomas ! bien amicalement. NINA
Merci Béatrice, je voudrais tellement y croire ....... Je vais réfléchir à ce que tu viens de m'écrire. Je t'embrasse. NINA