Chacun porte ce silence
cette paix qu'il faut atteindre
aux visages reposés
je reconnais
ceux dont la solitude
ne pèse plus
ceux-là
ont le sang vert
se sont défaits du néant
s'affairant à des amours
ces choses précieuses
parce que faillibles
le cœur a parfois ses abondances
ailleurs certains visages
deviennent des habitudes
d'autres cœurs
ont la couenne dure
j'oeuvre parmi les vivants
dans un pays
à peine levé
usant ma langue de rivière
ma langue d'asphalte
pour un peu de bruit
dans nos vies minuscules
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