Bas les masques
Vous n’y aviez jamais été ?
Et bien, vous voilà dans cette ville d’une autre époque, Venise vous reçoit…
Peut être dans mes rêves mais qui sait ?
J’y ai vécu quelques jours et je vous assure qu’à tout âge on peut vivre ses amours et s’il n’y en a pas, les rêver !
Ville tout aussi ésotérique que ces dessins, le mystère y règne dans chaque ruelle, sur chaque canal. La moindre place visitée vous emporte à imaginer croiser un de ses fantômes. Pas des fantômes malveillants, ceux-ci ont passé le pont des soupirs et sont enfermés à double tours dans ces geôles interdites aux amoureux. Et oui puisque même Casanova, les Plombs n’ont pas réussi à le garder car il fut l’unique prisonnier à s’évader de ses horribles cachots. Cet éternel amoureux n’aima pas qu’une seule femme, il courtisa des demoiselles, des dames plus mûres et osa même envoûter des épouses, alors cette évasion, jugement de Dieu ou délivrance du Diable ?
Mais l’amour est-ce un péché ?
Même adultère, je ne le pense pas s’il est partagé par ces amants d’un soir ou pour ces amoureux interdits de s’afficher au grand jour !
Ces fantômes libres que l’on croise, sont sans doute ces amants interdits qui ne veulent sans doute pas encore être reconnus, d’ailleurs, ils portent des masques ?
Maintenant, ils sont pourtant admirés quand ils sortent au grand jour et avouez qu’ils ont fière allure !
Je vais les rêver dans leur intimité quand…
Mais, excusez-moi, belle dame, ce ne sera que la vision d’un homme, je ne me vois pas me mettre dans votre peau, la mienne est trop masculine. Et puis, la vôtre est si douce, si…
Ah, je voudrais moi aussi pouvoir être ce conquérant, être le nouveau Casanova mais pour cela il faut ne pas avoir trop de scrupule, il a dû en décevoir et rendre ces femmes tristes, désespérées. Je ne supporte pas vous voir les yeux humides, alors, imaginez, des larmes ?
Non, je vais simplement rêvez être ainsi, enfin, rêvez être chaque fois un autre homme pour ne pas vous blesser et ainsi ces aventures commenceront, auront lieu, n’auront pas de fin et se vivront simultanément. Aujourd’hui, c’est vous, belle dame, demain je vous verrais telle…
Mais, demain est un autre jour !
Alanguie
Vous rêvez ?
La chaleur imposait cette sieste et ainsi étendue, dévêtue à en rester sensuelle, Mademoiselle, l’homme s’est emparé de l’artiste. Le rapace est toujours présent mais il n’a pas ce regard habituel, il semble simplement vous admirer. Tien, il a même ce fil rouge, ce lien entre l’artiste, son modèle et ses rêves vous étant destinés. Lien aussi avec l’homme et je me demande si ce rapace, ici, ne représenterait pas que ce dernier ?
Rester de marbre, métaphore tellement désuète, sculptez-le et vous verrez que c’est est une matière bien plus facile à transformer que le granit !
Oh, je crois que vous devinez mon regard qu’allez-vous faire ?
Vous couvrir de ce drap ?
Non, je vous en supplie, je vous fais la promesse de ne plus vous admirer que comme artiste mais comme l’artiste et l’homme ne sont qu’un, je ne peux que vous le promettre, pas de le jurer !
Merci, Mademoiselle, de me comprendre et ne bougez pas, je vais vous poser telle que sur le papier !
Je vous vois
Je vous vois telle que je souhaiterais vous voir mais pour cela il faut vous convaincre !
Je ne vous vois pas comme ce pantin femme, obéissante, non, c’est tellement plus fabuleux si vous preniez l’initiative et même, devineriez être selon mes désirs !
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