PARTIR !
Tu ignores
A jamais à mentir les villes d’espérance
Et les ports
Les berges et les mers et les hanses
Et les ors
Et les couchants de flamme et les rumeurs de mort
Et les têtes de rois piquées au bout des lances
Et tu vas ton chemin crénelé d’habitudes
Sans savoir que ton sang s’écoule dans les fleuves
Que du soir au matin tes tendresses sont veuves
Que tes yeux sont marqués du gris des hébétudes
Jamais tu ne sauras l’impalpable secret
Qui taraude le vif des visages d’amantes
Pour te vriller au cœur t’infuser au plus près
Ce poison doucereux des certitudes lentes
Allons passant maudit loin des villes dorées
Tu iras ton chemin
Te heurtant aux gibets des dépouilles parées
Vers ces immenses ports
Forêts de mâts voiles claquant brises lointaines
Enfin ce bord
Où finir tous tes lendemains
Tes certitudes
Commentaires
Je te remercie Pascale: comme me disait un poète la poésie "libre" est sacrément plus difficile que la poésie versifiée!
claude