Je l’aime pour ses chaussettes
Et ses lunettes de secrétaire
Je l’aime avec sa fourrure de renard
Je l’aime sous l’arbre de ses charmes
Pour ses pigeons cachés
Le premier du mois
Et ses défauts dont elle ignore l‘éclat
Je l’aime un marteau
A la main
Je l’aime remplit de décision
A tout casser
A briser le béton
Et toutes les fréquences
Pour ne connaître que ses périodes
Et ses indispositions
A briser l’acier inquiet
A presser une pomme de terre
Pour lui offrir en diamant
Je l’aime à détourner les arts mineurs
Et lui présenter le fleuve Amour à ses pieds
Je l’aime pour le majeur cérébral
Qui rime avec mon clavier musical
Où s’écrit mon journal
Pour les fleurs qui jaillissent de terre
En germinal et lui offrir en floréal
Pour lui donner l’illusion d’être
Par un fou tout court imaginé
Désiré un premier avril
Jour du charme sous lequel elle brille
Je l’’aime, pour ses pieds ancrés
Dans l’argile de ses certitudes
D’où je suis exclu puisque je pleure
J’ai désormais le marteau et un filet
Belle sirène aux trois voyelles féminines
Je l’aime pour offenser ses instruments de mesures
Dont je suis le seul étalon
Vénus aux bras retrouvés déclare à ta cour
Que l’Amour se lève
Qu’il vient briser tes conventions
En pleine turbulence car
Je t’aime pour la fragilité qui tient le marteau
Et la quérulence de ton parti pris
Mépris permis dont les attributs
Couvrent la fragilité d’un fil de tungstène
Je t’aime puisque je te vole au vent admirable
Passionnément je te dérobe à la tempête
Intrépide. Je t’aime à te voler
Je t’aime à te voler
A te faire guili guili
Commentaires
Ah super ! Voilà le poète ! Bravo, c'est beau !