Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

Nouveau Testament - Epître aux Hébreux

12273232896?profile=originalLettre de saint Paul adressée de Rome, aux Judéo-Chrétiens de Palestine et spécialement de Jérusalem, entre 63 et 64. La langue d'origine du texte est sujette à une controverse, car on ne sait avec certitude si la lettre fut d'abord écrite en hébreu, puis traduite en grec, ou si le texte original fut, au contraire, écrit directement en grec. Plusieurs arguments appuyent cette dernière hypothèse, et l'on peut faire notamment remarquer que le style a beaucoup d'affinités avec le grec classique. Cette "Epître" présente, même dans la forme, des analogies avec les autres lettres de saint Paul. Elle est la plus difficile des lettres de l' Apôtre, et son importance la place tout de suite après l' "Epître aux Romains". Elle est incluse parmi les écrits deutérocanoniques; en effet, au IIe siècle, un certain nombre d'Eglises et de savants ayant soulevé la question de son authenticité, elle fut reconnue par le concile d' Hippone (393).

Saint Paul y explique aux Hébreux ce qu'il avait déjà exposé aux romains, à savoir qu'il n'existe pas de salut en dehors de Jésus-Christ, que le Christianisme est désormais la seule religion, définitive et universelle, ordonnée par Dieu pour le salut des hommes. La loi antique n'était qu'une ébauche de cette grande institution dont le Messie devait être l'auteur, établissant un nouveau pacte pour conduire les hommes à leur fin dernière. Parmi toutes les prérogatives de l'Homme-Dieu, il met particulièrement en relief, celle de son sacerdoce, plus parfait que le lévitique, centre et sommet de la religion chrétienne. Telle est la partie dogmatique (I-X, 18). Dans la seconde partie, plus courte, et de teneur morale, il veut faire sentir la nécessité de la foi (X, 18 - XI, 40) et des bonnes actions (XII, 1 - XIII, 25). Cette seconde partie est aussi énergique que la première est sublime, et elle est une des Epîtres les plus parfaites de l'Apôtre. Elle s'ouvre par un tableau plein de splendeur et de noblesse: nous voyons Jésus, le Fils Eternel du Père Eternel, entouré d' anges qui le servent rapides comme le vent. Le second chapitre présente Jésus foudroyant la loi mosaïque, et en promulgant une autre. La description du "Verbe", plein de puissance et de force, est splendide. Le chapitre V est le chant le plus lyrique, exaltant Jésus et son sacerdoce chrétien. Le chapitre VII présente le grand roi et pontife Melchisédech, monarque de justice et de paix, type du sacerdoce éternel, sur lequel domine glorieusement le Christ. Les chapitres VIII et IX parlent, dans une forme splendide, du suprême acte d'amour de Jésus, sa mort. A cette peinture d'une douceur fascinante, s'oppose la description du grand délit de l' apostasie dans le chapitre X. Ici, tout est terrifiant, on y trouve l' ignominie, l'horreur et le châtiment. Mais nous retrouvons, dans le chapitre XI, les consolations de la foi, les exemples d' Abel, innocent et pieux, d' Enoch, d' Isaac et de Moïse, dont la foi est un avertissement pour les générations futures. Les exhortations des deux derniers chapitres sont empreintes de ce charme qui caractérise saint Paul, capable de toucher et de persuader les âmes, par l'expression de sa foi ardente.

Envoyez-moi un e-mail lorsque des commentaires sont laissés –

Vous devez être membre de Arts et Lettres pour ajouter des commentaires !

Join Arts et Lettres

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles