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NOTRE PRISON EST UN ROYAUME

NOTRE PRISON EST UN ROYAUME

A Jean Mander (1934-2025)

 

Notre prison est un royaume

 

 

Il y a quatre milliards d’année

Par le plus pur des hasards

La lumière

Est venue féconder la terre

La vie s’est mise à bouger au fond des océans

Trois milliards d’années plus tard,

Elle a émergé des eaux par nécessité, et telle l’étincelle  

S’est répandue sur la terre entière.

 

Des savants, affirment 

Que l’homme se situe en haut de l’échelle de l’évolution

Qu’il est le plus évolué des êtres vivants.

Mais Lucie avec ironie avance

Que le premier homme était une femme

Et pleine de regrets signale que l’orchidée

Sa fleur préférée

Restera seule sur terre après la chute de l’homme.

 

Lucie ignore ses origines

Mais des savants à l’esprit aiguisé

Ont découvert son berceau en Afrique australe.

D’après eux la couleur de Lucie

Varie   

A l’image de celle de la terre

Entre le rouge et le noir

Ils affirment en outre que ses yeux étaient aussi bleus que le ciel

Et plus bleus que le bleu des océans

 

Lucie a vu partir ses enfants explorer les cinq continents

Où les fleuves coulent une vie tranquille

Mais les voyages 

A la surface du globe terrestre

Ont donné l’humanité le premier de ses soucis :

…le vertige !

 

Pendant que la terre et ses amies font la cour au soleil  

L’espèce humaine se paume, devient palmée

Et ne maîtrise plus les connaissances qu’elle acquière.

Dans les salles d’attente blanchies par l’ennui

Les petits enfants de Lucie broient du noir

La teinte de l’encre des administrations.

Tandis que les valeurs fondamentales à leur épanouissement

Comme la paix et la liberté

Subissent les influences de l’astre du mal.

Pourtant chaque être vivant

Possède la clé  

De la conquête   

Du paradis

Qui le hante   

 

 

La terre  

Elégante dans sa robe de soirée

Valse

Indifférente

Cependant très respectueuse

Des lois de la gravité

Et soucieuse de l’harmonie universelle

 

 

C’est urgent,

Je dois écrire à Gaïa.

Tout d’abord, me présenter :

Je m’appelle Adam

Je préfère les pommes

Et les jardins fleuris

Comme les sourires en voyage sur ton visage

Et perso je rejette l’ignorance et l’inquisition

Comme d’autres le diable

 Et que mon chagrin

Est grand

A l’annonce de la mort de Giovanni, en plein cagnard

Ici même d’où je t’écris

Dans le pays d’accueil de ses parents fuyants la bête en bottes de cuir  

Et que ma douleur face aux souffrances

Du petit chat noir aux yeux bleus

Qui ne ronronne plus,

Qui ne mange plus

Et qui a perdu la joie de vivre

Comme tous les petits enfants de Lucie,

 

Gaïa !

J’aimerais te chanter

Mon amour pour les herbes folles

Les grimaces des nuages

Les étoiles qui scintillent d’allégresse

Les paysages verdoyants

Le vagabondage musical des rivières

Les rides argileuses de ta mémoire

 

Gaïa !

Ma fille comme tous les gamins

Possède en bouche toutes les langues du monde

Et elle parcourt le chemin de ses ancêtres

Avec en poche ce livre où est écrit ;

« N’oubliez pas l’hospitalité, car c’est grâce à elle que quelques-uns à leur insu hébergèrent des anges »

 

Gaïa

Une colombe blessée a élu domicile sur son balcon

Elle patiente courageuse

Les deux ailes blanches le long du corps

Comme les bras d’un enfant studieux

Penché sur l’ouvrage 

Qui livre aux vents sa réflexion

Sur la paix et la liberté

Et réclame au monde entier

De témoigner   

Pour la vie  

Qui s’échappe

Inexorablement

 

Lionel M.

 

 

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