Nos enfants sont nos procurations. Nous n'ignorons pas, arrivés à l'âge adulte que notre existence est courte. A voir défiler les décennies nos prises de conscience se font de plus en plus réelles quant à ce sujet. Arrivés à l'âge de vingt ans, souvenons-nous quelle fut notre surprise avouée d'y être déjà ! Alors la nature, une nouvelle fois, ne nous a pas abandonné. Détentrice de tous les miracles elle nous a permis de gagner du temps, de revenir en arrière même, de réaliser ce que nous n'avons pu nous-mêmes réaliser faute d'audace suffisante ou de manque d'adresse. Elle nous a communiqué la clé de l'énigme : les enfants. Les enfants d'abord, puis les petits enfants plus tard mais d'abord les enfants. Ces derniers sont les porteurs de nos rêves les plus fous. Ils deviendront médecins au service de l'humanité souffrante, juges pour punir les bandits, policiers pour stopper les voleurs, avocats pour défendre la veuve et l'orphelin, même pompiers pour gravir d'immenses échelles et vaincre nos vertiges clairement assumés. Nous veillerons à ce qu'ils soient beaux et bons afin qu'ils plaisent, comprenant que nous-mêmes plaisons de moins en moins, devinant que la nature faisant si bien les choses assure de ce côté ce roulement nécessaire. Nos enfants sont nos procurations. Ils deviendront la suite de nous, portant ce message sans cesse renouvelé : " travaille bien et tu réussiras ! ". Tu réussiras ce que je n'ai pas réussi, ce que je n'ai pas compris, ce que je n'ai pas eu le temps, ce qui m'a égaré, ce que j'espère tu vaincras pour devenir ce grand personnage que j'eusse aimé devenir. Tu es ma procuration et ma signature.
Et pour ceux qui n'ont pas désiré connaître la magie du fil conducteur ou ayant été empêchés ou que ce fil se soit dramatiquement rompu, il leur reste à poser le regard sur tant d'yeux abandonnés qui ne demandent eux aussi qu'à réussir leur chemin.
Vous devez être membre de Arts et Lettres pour ajouter des commentaires !
Poème sur la mort, prière amérindienne magnifique, à lire si vous vous sentez mal suite à la perte d'un être cher.
Publié(e) par Dominique Prime le 15 juillet 2012 à 10:27
De l’art d’être malheureux dans « Capitale de la douleur »
Publié(e) par Robert Paul le 25 août 2012 à 11:30
Sujets de blog par étiquettes
- théâtre (443)
- musique (288)
- peinture (239)
- JGobert (233)
- classique (213)
- amour (206)
- comédie (195)
- poésie (192)
- art (192)
- de (143)
Archives mensuelles
2025
- janvier (8)
2024
- décembre (14)
- novembre (25)
- octobre (16)
- septembre (40)
- août (25)
- juillet (29)
- juin (13)
- mai (13)
- avril (17)
- mars (28)
- février (30)
- janvier (30)
2023
- décembre (17)
- novembre (3)
- octobre (22)
- septembre (24)
- août (23)
- juillet (6)
- juin (3)
- mai (6)
- avril (11)
- mars (28)
- février (22)
- janvier (38)
2022
- décembre (29)
- novembre (25)
- juillet (1)
- juin (4)
- mai (1)
- avril (2)
- mars (3)
- février (16)
- janvier (23)
2021
- décembre (37)
- novembre (35)
- octobre (23)
- septembre (31)
- août (24)
- juillet (32)
- juin (42)
- mai (53)
- avril (52)
- mars (51)
- février (25)
- janvier (50)
2020
- décembre (33)
- novembre (30)
- octobre (44)
- septembre (30)
- août (35)
- juillet (24)
- juin (41)
- mai (73)
- avril (64)
- mars (46)
- février (33)
- janvier (19)
2019
- décembre (25)
- novembre (39)
- octobre (46)
- septembre (41)
- août (20)
- juillet (19)
- juin (29)
- mai (33)
- avril (28)
- mars (37)
- février (34)
- janvier (33)
2018
- décembre (40)
- novembre (40)
- octobre (48)
- septembre (50)
- août (61)
- juillet (73)
- juin (71)
- mai (75)
- avril (93)
- mars (100)
- février (95)
- janvier (92)
2017
- décembre (70)
- novembre (94)
- octobre (109)
- septembre (92)
- août (88)
- juillet (89)
- juin (85)
- mai (80)
- avril (78)
- mars (102)
- février (91)
- janvier (91)
2016
- décembre (93)
- novembre (80)
- octobre (132)
- septembre (98)
- août (64)
- juillet (90)
- juin (97)
- mai (95)
- avril (112)
- mars (98)
- février (122)
- janvier (110)
2015
- décembre (105)
- novembre (98)
- octobre (108)
- septembre (100)
- août (76)
- juillet (106)
- juin (113)
- mai (106)
- avril (128)
- mars (119)
- février (127)
- janvier (139)
2014
- décembre (131)
- novembre (122)
- octobre (157)
- septembre (115)
- août (138)
- juillet (159)
- juin (128)
- mai (185)
- avril (164)
- mars (149)
- février (163)
- janvier (180)
2013
- décembre (229)
- novembre (184)
- octobre (164)
- septembre (139)
- août (128)
- juillet (118)
- juin (172)
- mai (179)
- avril (180)
- mars (205)
- février (168)
- janvier (153)
2012
- décembre (148)
- novembre (151)
- octobre (159)
- septembre (185)
- août (169)
- juillet (150)
- juin (213)
- mai (149)
- avril (197)
- mars (218)
- février (181)
- janvier (190)
2011
- décembre (182)
- novembre (196)
- octobre (174)
- septembre (181)
- août (177)
- juillet (184)
- juin (199)
- mai (235)
- avril (216)
- mars (235)
- février (161)
- janvier (203)
2010
- décembre (153)
- novembre (161)
- octobre (169)
- septembre (165)
- août (88)
- juillet (58)
- juin (60)
- mai (73)
- avril (75)
- mars (77)
- février (47)
- janvier (25)
2009
- décembre (23)
- novembre (31)
- octobre (32)
- septembre (1)
- juillet (13)
- juin (6)
Commentaires
J'ai bu trente et un cafés crème
En t'attendant
J'ai peine à dire que je t'aime
Je t'aime pourtant
Les gens du café me regardent en rigolant
Ils chantent ils boivent ils bavardent
J'ai froid dedans
J'ai froid dedans
Pour vaincre l'éphémère
Pour vaincre le néant
M'allonger sur la terre
Et lui faire un enfant
Un enfant sans mémoire
Un qui n'aurait pas peur
Qui prendrait la nuit noire
Pour un bouquet de fleurs
Pour un bouquet de fleurs
Un enfant aux mains nues sans espoir d'héritage
Qui ne serait pas moi qui suis déjà venu
Qui me prenant la main quand je ferai naufrage
Me crierait vis encore je ne t'ai pas connu
Qui n'accepterait pas la volonté des armes
Ni des dieux ni des hommes prêchant l'humanité
Et pour mon dernier cri découvrirait les larmes
Désespéré de voir ma non-éternité
J'ai bu trente et un cafés crème
En t'attendant
J'ai peine à dire que je t'aime
Je t'aime pourtant
Les gens du café me regardent en rigolant
Ils chantent ils boivent ils bavardent
J'ai froid dedans
J'ai froid dedans
Pour vaincre l'éphémère
Pour vaincre le néant
M'allonger sur la terre
Et lui faire un enfant
Un enfant sans mémoire
Un qui n'aurait pas peur
Qui prendrait la nuit noire
Pour un bouquet de fleurs
Pour un bouquet de fleurs
Et puis et puis qui s'en irait sans regrets pour nos fêtes
Pour devenir enfin enfant de l'univers
Se referait étoile se referait planète
Et nous contemplerait hors des espaces verts
Et puis de temps en temps penserait à sa mère
Et puis de temps en temps baissant les yeux sur nous
Dirait à d'autres mondes la plus bleue c'est la terre
La terre aux fleurs coupées La Planète Des Fous
J'ai bu trente et un cafés crème
En t'attendant
J'ai peine à dire que je t'aime
Je t'aime pourtant
Les gens du café me regardent en rigolant
Ils chantent ils boivent ils bavardent
J'ai froid dedans
J'ai froid dedans
Pour vaincre l'éphémère
Pour vaincre le néant
M'allonger sur la terre
Et lui faire un enfant
Un enfant sans mémoire
Un qui n'aurait pas peur
Qui prendrait la nuit noire
Pour un bouquet de fleurs
Pour un bouquet de fleurs
Puis reviendrait sur la terre pour sa dernière escale
Et là deviendrait femme le ventre mis à nu
Balaierait de la main temples et cathédrales
Remettant à genoux les dieux non advenus
Et dirait je reviens pour donner à la terre
Un enfant qui veut vivre qui veut vivre debout
Le droit divin est mort il est comme ses frères
Celui-ci aimera La Planète Des Fous
Lenny Escudero
Une belle satisfaction, ce fil conducteur !
Bravo et merci Gilbert d'avoir développer ce sujet !
Bonne fin de semaine
Amitiés
Adyne
Un thème magnifique qui suscite tant de réflexions. "La magie du fil conducteur" quelle jolie expression pour ce bonheur d'être parents - et grand-parents- mais aussi cette grande responsabilité de l'éducation et de la transmission, et la grande joie de leur réussite vers laquelle on ne cesse de les pousser.... pour y gagner aussi notre satisfaction personnelle ...!!!! .Bravo Gilbert pour ce texte.
Bonne soirée, bon week end à vous