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Nos procurations

                                                           
                                                              Nos enfants sont nos procurations. Nous n'ignorons pas, arrivés à l'âge adulte que notre existence est courte. A voir défiler les décennies nos prises de conscience se font de plus en plus réelles quant à ce sujet. Arrivés à l'âge de vingt ans, souvenons-nous quelle fut notre surprise avouée d'y être déjà ! Alors la nature, une nouvelle fois, ne nous a pas abandonné. Détentrice de tous les miracles elle nous a permis de gagner du temps, de revenir en arrière même, de réaliser ce que nous n'avons pu nous-mêmes réaliser faute d'audace suffisante ou de manque d'adresse. Elle nous a communiqué la clé de l'énigme : les enfants. Les enfants d'abord, puis les petits enfants plus tard mais d'abord les enfants. Ces derniers sont les porteurs de nos rêves les plus fous. Ils deviendront médecins au service de l'humanité souffrante, juges pour punir les bandits, policiers pour stopper les voleurs, avocats pour défendre la veuve et l'orphelin, même pompiers pour gravir d'immenses échelles et vaincre nos vertiges clairement assumés. Nous veillerons à ce qu'ils soient beaux et bons afin qu'ils plaisent, comprenant que nous-mêmes plaisons de moins en moins, devinant que la nature faisant si bien les choses assure de ce côté ce roulement nécessaire. Nos enfants sont nos procurations. Ils deviendront la suite de nous, portant ce message sans cesse renouvelé : " travaille bien et tu réussiras ! ". Tu réussiras ce que je n'ai pas réussi, ce que je n'ai pas compris, ce que je n'ai pas eu le temps, ce qui m'a égaré, ce que j'espère tu vaincras pour devenir ce grand personnage que j'eusse aimé devenir. Tu es ma procuration et ma signature.


                                                                Et pour ceux qui n'ont pas désiré connaître la magie du fil conducteur ou ayant été empêchés ou que ce fil se soit dramatiquement rompu, il leur reste à poser le regard sur tant d'yeux abandonnés qui ne demandent eux aussi qu'à réussir leur chemin.

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Commentaires

  • administrateur théâtres

  • J'ai bu trente et un cafés crème
    En t'attendant
    J'ai peine à dire que je t'aime
    Je t'aime pourtant
    Les gens du café me regardent en rigolant
    Ils chantent ils boivent ils bavardent
    J'ai froid dedans
    J'ai froid dedans
    Pour vaincre l'éphémère
    Pour vaincre le néant
    M'allonger sur la terre
    Et lui faire un enfant
    Un enfant sans mémoire
    Un qui n'aurait pas peur
    Qui prendrait la nuit noire
    Pour un bouquet de fleurs
    Pour un bouquet de fleurs

    Un enfant aux mains nues sans espoir d'héritage
    Qui ne serait pas moi qui suis déjà venu
    Qui me prenant la main quand je ferai naufrage
    Me crierait vis encore je ne t'ai pas connu
    Qui n'accepterait pas la volonté des armes
    Ni des dieux ni des hommes prêchant l'humanité
    Et pour mon dernier cri découvrirait les larmes
    Désespéré de voir ma non-éternité

    J'ai bu trente et un cafés crème
    En t'attendant
    J'ai peine à dire que je t'aime
    Je t'aime pourtant
    Les gens du café me regardent en rigolant
    Ils chantent ils boivent ils bavardent
    J'ai froid dedans
    J'ai froid dedans
    Pour vaincre l'éphémère
    Pour vaincre le néant
    M'allonger sur la terre
    Et lui faire un enfant
    Un enfant sans mémoire
    Un qui n'aurait pas peur
    Qui prendrait la nuit noire
    Pour un bouquet de fleurs
    Pour un bouquet de fleurs

    Et puis et puis qui s'en irait sans regrets pour nos fêtes
    Pour devenir enfin enfant de l'univers
    Se referait étoile se referait planète
    Et nous contemplerait hors des espaces verts
    Et puis de temps en temps penserait à sa mère
    Et puis de temps en temps baissant les yeux sur nous
    Dirait à d'autres mondes la plus bleue c'est la terre
    La terre aux fleurs coupées La Planète Des Fous

    J'ai bu trente et un cafés crème
    En t'attendant
    J'ai peine à dire que je t'aime
    Je t'aime pourtant
    Les gens du café me regardent en rigolant
    Ils chantent ils boivent ils bavardent
    J'ai froid dedans
    J'ai froid dedans
    Pour vaincre l'éphémère
    Pour vaincre le néant
    M'allonger sur la terre
    Et lui faire un enfant
    Un enfant sans mémoire
    Un qui n'aurait pas peur
    Qui prendrait la nuit noire
    Pour un bouquet de fleurs
    Pour un bouquet de fleurs

    Puis reviendrait sur la terre pour sa dernière escale
    Et là deviendrait femme le ventre mis à nu
    Balaierait de la main temples et cathédrales
    Remettant à genoux les dieux non advenus
    Et dirait je reviens pour donner à la terre
    Un enfant qui veut vivre qui veut vivre debout
    Le droit divin est mort il est comme ses frères
    Celui-ci aimera La Planète Des Fous

    Lenny Escudero

  • Une belle satisfaction, ce fil conducteur !

    Bravo et merci Gilbert d'avoir développer ce sujet !

    Bonne fin de semaine

    Amitiés

    Adyne

  • Un thème magnifique qui suscite tant de  réflexions. "La magie du fil conducteur" quelle jolie expression pour ce bonheur d'être parents - et grand-parents- mais aussi cette grande responsabilité de l'éducation et de la transmission, et la grande joie de leur réussite vers laquelle on ne cesse de les pousser.... pour  y gagner aussi notre satisfaction personnelle ...!!!! .Bravo Gilbert pour ce texte.

    Bonne soirée, bon week end à vous

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