Une soirée banale, tranquille comme toutes les autres commence avec la routine TV. Le souper était bon, nous sommes repus : il n’y a plus qu’à se laisser bercer au fil des images décidées par les décideurs des programmes et par mon mari.
Ainsi que je l’ai déjà dit plus tôt, j’ai pris une pause carrière comme on prend une farce : le 1er avril 1992. Pause carrière fatigante si l’on considère que c’était pour ouvrir une boutique de prêt à porter féminin. Nous sommes loin dans l’année maintenant ou au début de l’autre : le temps m’échappe.
Assise confortablement dans mon fauteuil, une impression de malaise me saisit tout à coup, assez flagrante que pour mon mari le remarque.
Il me demande évidemment ce qui se passe. Je n’ai pas de réponse précise : je ne sais pas lui dis-je, je sens de la violence autour de la boutique. Est-ce le ton de ma voix, ou mon expression, mon mari me propose d’aller voir, afin de me rassurer. Je lui fais signe de se taire d’un signe de la main et je me concentre sur ma boutique « afin de chasser le mal dont je sens la présence ».
Alors, insiste mon mari. « ça va, c’est passé lui répondis-je après un court instant ».
La soirée se passe bien : je ne ressens plus rien d’étrange, seule une hâte de savoir ce qui m’a troublée me vient parfois à l’esprit.
Le lendemain, comme tous les autres jours, préparatifs et départ pour la ville. Arrivée sur place : surprise !
Ma petite vitrine publicitaire située face à la porte d’entrée avait été saccagée. Les vandales avaient cependant eu la délicatesse d’ouvrir les vitres coulissantes, avant de déchirer tout ce qui se trouvait à l’intérieur.
Fiction ou réalité ? A vous de décider. Renseignements pris, à l’heure où j’éprouvais ce sentiment de malaise inquiet, une bande de « hooligans » déferlait dans l’avenue, après avoir assisté à un match trop arrosé, au stade tout proche.
Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.
Commentaires
Bonjour Rolande.
Merci d'être passée.
Ta curiosité sera satisfaite un autre jour, dans un autre billet. :-) il va falloir attendre.
Bisous chère Rolande et à bientôt. Claudine.
Etrange pressentiment en effet. Que tu décris, comme toujours, avec beaucoup de dextérité.
Bonne fin de semaine mais ... curieuse j'ai pensé : qu'est devenue la boutique ???
Bisous. Rolande
Bonsoir Josette.
Oui et non, au sens qu'il y avait une implication affective et surtout financière. Ma boutique fonctionnait depuis peu : détruire signifiait pour moi perte sèche, c'est probablement la raison qui m'a fait ressentir le danger qu'elle encourait. Aujourd'hui encore, je me demande pourquoi je n'ai pas suivi immédiatement mon époux, lorsqu'il m'a proposé d'y aller, si ce n'est le fait que là aussi, j'ai réellement senti que le danger était passé.
Gros bisous Josette et bonne nuit.
moi, je dirai "bizarre" de ressentir de tel évènement.
amicalement et bonne soirée claudine
Josette