Affligeant de voir à trois mois de noël
les rayons des supermarchés pleins de
jouets, de chocolats, de calendriers !
Insensé.
Imaginez un seul instant qu’un bouquet de
roses pourpres vous soit offert, avant
même que le moindre parfum y ait élu
domicile, y soit monté avec lenteur,
tranquille ?
N’est-ce pas un peu pareil ?
Seuls les baisers échangés dans
le monde, qu’ils soient volés ou
accordés, hors-saison ne cessent
de fleurir, de s’ouvrir plus encore,
entiers et fébriles.
Mais noël c’est décembre,
la magie de l’enfance,
l’étonnement,
le sapin vert immense,
les clémentines d’or vêtues,
puis les chants volatiles, infatigables jusqu’au seuil de l’aube.
Pas avant de grâce !
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