Écriture,
battements de cœur en une danse
voluptueuse et intime,
cadencée et rythmée par le chant de mon sang,
dont m’échappe l’accent.
Vie précieuse,
pourpre et chaude,
océanique en moi,
pour vous, devenue infinie.
Vous,
long fleuve vert,
s’y mêlant tout entier,
avec un bout de ciel.
Je porte une vie secrète ;
peut m’importe alors l’instant que je traverse,
sa couleur, sa douceur, ou bien sa cruauté,
puisque je suis vivante au plus profond de moi.
Touchée de l’intérieur je suis, toute réparée.
Dire autrement, la douleur, la joie,
ou bien l’absence de tout, ou presque ;
ce remplissage de rien au fond, si lourd,
est un envol formidable,
cette naissance que je me donne,
légitime, la véritable.
Vie partagée ensuite,
transfusion de vous à moi,
L’encre et le sang étant semblables.
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