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« Misérable ? Regards sur la pauvreté du XIIIe au XVIIIe siècles » jusqu'au 10 septembre 2011

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Quelles sont les origines de l’assistance publique ? De quelles aides bénéficiaient les pauvres au Moyen Âge ou à la Révolution française ? La pauvreté a-t-elle toujours été mal perçue ? Pour répondre à toutes ces questions et bien d’autres, les Archives générales du Royaume ont puisé dans leur riche patrimoine. 

A l’aide de documents authentiques (dénombrement des foyers, chirographes, obits, comptes, miniatures, etc.), l’exposition « Misérable ? Regards sur la pauvreté du XIIIe au XVIIIe siècles » explique au visiteur les difficultés à quantifier la pauvreté, la façon dont cette pauvreté est perçue au cours des siècles, les différents moyens d’assistance aux pauvres durant le Moyen Âge et l’Ancien Régime, les prémices de l’assistance publique, la répression de la mendicité et du vagabondage via le travail obligatoire, la détention ou les aumônes générales et les Monts-de-Piété.

Même s’il est difficile de quantifier le phénomène, la pauvreté a existé de tout temps. La perception de la pauvreté a cependant évolué au cours des siècles. Au Moyen Âge, les pauvres et les mendiants n’étaient pas mal perçus : le mendiant était considéré comme un intercesseur privilégié permettant au riche de gagner le paradis. La charité était principalement exercée par les instances ecclésiastiques. Au Bas Moyen Âge, des communautés laïques commencent à s’occuper de l’assistance aux pauvres, mais de manière extrêmement disparate. L’image traditionnelle du pauvre change complètement au XIVe siècle, suite aux famines catastrophiques et à la résurgence de la peste. Les pauvres sont de plus en plus assimilés à des criminels. Les mendiants et les vagabonds sont considérés comme des voyous, des fainéants, des hypocrites. Suite à cette évolution sociale, l’assistance aux pauvres est profondément remaniée. Le nouveau système se base sur trois principes, à savoir l’interdiction absolue de la mendicité, l’obligation du travail pour tous les pauvres valides (sans considération d’âge ou de sexe) et la centralisation des caisses des pauvres en une « bourse commune », afin de pouvoir trier et surveiller les « véritables » nécessiteux. Le principe selon lequel l’assistance aux pauvres faisait partie des missions des pouvoirs publics est définitivement adopté. Le dernier volet de l’exposition traite des Monts-de-Piété, établissements de prêts sur gages où les personnes n’ayant pas suffisamment de ressources y portaient, en tout dernier ressort, leurs humbles effets personnels.

L’exposition « Misérables ? Regards sur la pauvreté du XIIIe au XVIIIesiècles » se tient dans le hall d’entrée des Archives générales du Royaume jusqu’au samedi 10 septembre 2011. Elle est accessible gratuitement, du mardi au samedi (fermé le samedi, dimanche et lundi en juillet-août).

Des visites guidées sont organisées sur demande au 02 513 76 80 ou via communicat@arch.be (45€ par groupe et par heure).

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