Je circonvole dans les maux de mon moi
Labyrinthique et chaotique
Enchaînée dans les fonds gluants
De ma chair putrifiante ; mes cris crachent
Les baves charognardes de mes mots étalés
Et ma mort, cadavre satisfait, se dore
Sur les grèves crevées de mon corps abandonné.
Celle-là m’a eue, je lui donne cette vie
Pourrissante et moisissante accrochée
Au bonheur fluidissant des marées océanes.
Elle a percé mon âme et ma foi pour dévorer
Mes derniers espoirs engloutis dans une paix
Mortifiante et froide. Elle a pris ma main,
Epousailles tardives, et l’a donnée aux crachats
Des lames languissantes des eaux déifiées
Pour en faire un amas de pierres immondées.
Que ce moi des maux dorme à tout jamais
Dans mes mots cachetés et épileptiques !
Commentaires
Bravo Claudy !
Il est chez moi trois heures du matin
Trop tôt pour me faire de ce poème le mâtin
Mais assez tôt pour vous dire qu'il me ravit.
Exquis