Se déroulent parfois des scènes étranges où se mêlent des hommes sournois, accoutrés d’un déguisement qui les cache, les dissimule de leur véritable vérité. Ils se posent autour du pouvoir pour mieux le contrôler et en font un jeu de dupe. Une comédie, un divertissement qui rend la vie stérile et sans lendemain. Ils possèdent ainsi les rênes d’un ordre fantomatique qu’ils dirigent d’une main de fer et en font une cavalcade ridicule où personne n’est ingénu mais où personne ne bouge.
Comédie d’un autre temps où règnent toujours des despotes sanguinaires, ces pays meurent d’un manque d’oxygène, d’air pur, de liberté. Mascarade d’élections burlesques auxquels personne ne croit, ne résiste et laisse s’accomplir, une fois de plus, la tyrannie de certains hommes avides de pouvoir.
Ces pays, parfois dotés de bon sens, proclament fièrement leurs démocraties nouvelles à la face du monde et s’en font arrogance à mettre en doute les nôtres trop laxistes. Carnaval trompeur qui anéantit les gens de bonne volonté et les chasse du droit, qui laisse le peuple mourir d’épuisement à force de privation et de contrainte, qui détruit l’intellectuel, le sage, l’éclairé pour le rendre inopérant, vidé de sa substance.
Sous le déguisement burlesque de leur démocratie ridicule se cache, s’abrite la révolte bien vivante qui s’amplifie et qui répandra le sang. Bal masqué, Paillasse rit pour mieux pleurer sous son masque de tristesse. Ton peuple n’est pas naïf
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