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http://vivrevouivre.over-blog.com/article-mani-ou-manes-prophete-perse-du-manicheisme-au-iiieme-siecle-qui-fut-martyrise-mais-aussi-condam-74023703.html

 

L’Hymne Cathare en occitan

Chant du silence faisant chanter l'écho

au- dessus de Montségur -

Un refrain - Chant de pures voyelles qui invoquent et résonnent des étoiles du Zodiac

«  A !     Ê !    I !   O !    OU ! »

« Quand le bouvier (étoile du bouvier) revient du laboure

Il plante son aiguillade,

Trouve sa femme tout près du feu

Toute inconsolable (l'église cathare qui se meurt) ...

Si tu es malade, dis- le moi, je te ferai une soupe …  »

 

Deux niveaux de lecture

  • L’ordinaire du sens propre
  • et le caché du symbole figuré

- surtout après 2 siècles et plus de persécutions -.

C'est l'église chrétienne Cathare qui se meurt, l'église mystique de la parole de St Jean,
Celle qui en révolte contre l’église pervertie de Rome eut l’outrecuidance
d’avoir la vision du Christ uniquement existant sous son aspect cosmique.

Hommage à MANI

 

Mani, ou Manès, prophète de la paix,

  de la non-violence et de l'Unité

   né en Perse au IIIème siècle, mort martyr,

et dont l'Enseignement a été défiguré

par les calomnies des religions établies :
 

 

 

Mani4.JPG

 

   L'offrande du livre (scène du Béma),

miniature manichéenne.

© Illustration communiquée par François Favre.

 

 

Les Jardins de lumière conte la vie de Mani : « Lorsqu'on emploie les mots "manichéen" ou "manichéisme", on songe rarement à Mani, peintre, médecin et philosophe oriental du IIIe siècle, que les Chinois nommaient "le Bouddha de lumière" et les Égyptiens "l'apôtre de Jésus". Bien loin des jugements tranchés et sans appel auxquels on l'associe, sa philosophie tolérante et humaniste visa à concilier les religions de son temps. Elle lui valut les persécutions, le supplice, la haine. Mille ans après, l'accusation de manichéisme conduisait encore les Albigeois au bûcher... Nul mieux que l'auteur de Léon l'Africain, de Samarcande et du Rocher de Tanios, né dans un Liban déchiré par les fanatismes, ne pouvait raconter l'aventure de cette existence. »

(Amin Maalouf, Les Jardins de Lumière, éditions J.-C. Lattès, 1991.)

 

Mani1.JPG

  Portrait supposé de Mani suivi de ses disciples,

miniature manichéenne.

© Illustration communiquée par François Favre.

 

***

 

François Favre est l'auteur de

 

"Mani, Christ d'Orient,

  Bouddha d'Occident"

 

 

Couverture Mani 640x480 copie 3 

 aux éditions du Septenaire.

 MainiFF1

  ManèsFF2

 

http://mani.blogspirit.com/

 

mani-3.jpg

 Mani enseignant un prince perse,  

miniature persane.

© Illustration communiquée par François Favre.

    

***

 

Amin Maalouf conte dans son roman

  Les jardins de lumière 

la vie de Mani : 

 

MaaloufCouv.JPG

  

Il conclut :

    

« De ses livres, objets d’art et de ferveur, de sa foi généreuse, de sa quête passionnée, de son message d’harmonie entre les hommes, la nature et la divinité, il ne reste rien. De sa religion de beauté, de sa subtile religion du clair-obscur, nous n’avons gardé que ces mots, “manichéen”, “manichéisme”, devenus dans nos bouches des insultes. Car tous les inquisiteurs de Rome et de Perse se sont ligués pour défigurer Mani, pour l’éteindre. En quoi était-il si dangereux qu’il ait fallu le pourchasser jusque dans notre mémoire ?

 

“Je suis venu du pays de Babel, disait-il, pour faire retentir un cri à travers le monde.”

 

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 Martyre de Mani,

miniature persane.

© Illustration communiquée par François Favre.

 

 

 

Pendant mille ans, son cri fut entendu. En Egypte, on l’appelait “l’apôtre de Jésus” ; en Chine, on le surnommait “le Bouddha de Lumière” ; son espoir fleurissait au bord des trois océans. Mais bientôt ce fut la haine, ce fut l’acharnement. Les princes de ce monde le maudirent, pour eux il devint “le démon menteur”, “le récipient gorgé de mal” et, dans leur humour rageur, “le maniaque” ; sa voix, “un perfide enchantement” ; son message, “l’ignoble superstition”, “la pestilentielle hérésie”. Puis les bûchers firent leur œuvre, consumant dans un même feu ténébreux ses écrits, ses icônes, les plus parfaits de ses disciples, et ces femmes altières qui refusaient de cracher sur son nom. »

 

Amin Maalouf, Les Jardins de Lumière, éditions J.-C. Lattès, 1991, p.338.

 

  Les bogomiles de Bulgarie, de Serbie et de Bosnie qui influencèrent les Balkans au Xème siècle furent aussi éradiqués par l’Inquisition de l’Eglise catholique romaine au point que l’on ne connaît presque rien de leur enseignement en dehors des dénonciations pour hérésie. Les cathares en France virent leurs 800 églises disparaître sous le coup des croisades et de l’Inquisition au XIIème siècle par cette même Eglise.

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