Louise,
une petite fille,
qui attend, s’enfuit
tout le temps,
les cheveux fous
devant ses yeux
perdus et bleus,
partout.
Louise,
près d’un manège est assise,
solitaire, silencieuse,
le cœur prêt à bondir,
pour dire toute la
lourdeur qu’elle porte
dans son corps qui
l’insupporte, d’où
elle ne peut sortir.
Louise,
porte tout, toute seule,
même le secret et les
violences des grands !
Alors,
chaque jour, elle vient ici,
simplement pour regarder
ce manège tourner
continuellement, puis
entendre rire ses pairs,
dont les visages superbes
sont marqués par
d’inlassables baisers.
Louise,
unique pour personne,
aperçoit une vieille petite fille,
toute petite et fragile
qui s’approche d’elle, le
cœur absent, la tête déjà
partie ; c’est sa mère, dont
elle a un peu honte, dont
elle écoute les mots du matin
jusqu’au soir, ou bien
les silences très noirs.
Ces mots qui font mourir,
ou écrire.
Louise a choisi de vivre.
Commentaires
Ce poème est plus que touchant, des mots simples qui vont au coeur doucement pour partager le poids que porte Louise mais aussi son envie de vivre.
Bravo
Marie-Ange