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Lorenzo Cecchi, Giuseppe Santoliquido, Francesco Pittau...l'Escaut à l'italienne?

Une table cent pour cent masculine, trois belles personnalités littéraires autour du thème "Avec de l'Italie qui descendrait l'Escaut", des regards chargés d'histoire, cette rencontre du 26 juin à l'Espace Art Gallery n'a pas démérité face aux précédentes tant le coeur y était ainsi que les mémoires, quelques interactions pleines avec l'auditoire témoignant de l'intérêt et d'une attention soutenue, notre animateur Gérard Adam passionnant et fidèle à lui-même, citant en ouverture quelques prénoms de ses anciens camarades d'origine italienne d'une époque pas si lointaine. Souvenir, souvenir...

Le premier à évoquer ce passé, immigration et/ou exode: Lorenzo Cecchi avec "Faux témoignage", une fiction historique s'étalant sur plusieurs décennies: dans l'Italie d'après guerre touchée par le chômage, le jeune Osvaldo, pour s'être opposé à un père violent, doit quitter son village... Gérard Adam nous lit un passage particulièrement parlant de l'ouvrage qui est émaillé de personnages fascinants, et en découle un échange intimiste et sans pathos ponctué de souvenirs et d'anecdotes, les mines et la silicose évoqués car incontournables en cette période à la fois rude et éprouvante, Cecchi inspiré revivant très certainement ce passé dans son esprit.

Suit Giuseppe Santoliquido politologue et écrivain belge avec "L'audition du docteur Fernando Gasparri": Bruxelles, été 1932; alors que des grèves sèment le désordre dans le pays, le docteur Gasparri accueille un couple de jeunes exilés originaires de la même région que lui, une fiction passionnante, intelligente, une audition fort énigmatique à la clé, avec une fin ouverte, que Santoliquido nous relate d'une voix calme et posée, l'extrême-droite évoquée également au cours de l'entretien, quoi de plus normal en fin de compte? N'oublions point que nous sommes dans les années trente...

Conclut le tour de table Franscesco Pittau avec un premier roman "Tête-Dure", môme de cinq six ans "soulevant d'une main le bord frangé de la pesante nappe en tissu qui dissimule depuis une heure ses jeux...", d'une famille d'immigrés italiens venus travailler en Belgique, une épopée extraordinaire avec de belles évocations, au discours clair, percutant, Gérard Adam, théâtral, nous en lisant plus d'un extrait, Pittau souriant, lucide, nous présentant le parcours de cet enfant avec soudain cette réflexion - prise de conscience de l'immigré revenu en Belgique: "Je viens de m'apercevoir que je suis belge!". En dire davantage sur cette rencontre? Difficile, les mots seraient soit insuffisants, soit peu représentatifs de ce qui s'est vécu, il faut venir sur place mais évoquons néanmoins pour conclure cette tendresse et bienveillance qui traverse les ouvrages - mais avec un peu plus de causticité avec Pittau - mis à l'honneur, l'intervention haute en couleurs de Daniel Simon - une remarque pertinente à l'attention de chacun des protagonistes- et le texte-hommage final et inspiré de Gérard Adam... Les Italiens font pleinement partie de notre histoire...Viva Italia!

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