Je songe aux bras immenses, enveloppants de ma mère,
à l’instar d’un ciel tout blanc, chaud malgré l’hiver partout.
J’avance, j’évolue dans une certaine transparence, invisibilité ;
bonheur intérieur, auquel je tiens plus que tout ;
bien-être, en l’absence d’extraordinaire, constant.
Je le cajole comme un secret bien vivant, papotant en moi,
un peu fou, m’enracinant ici et là ; je peux grandir alors !
J’ai peur des voleurs, adultes qui ricanent de mes rêves,
désespèrent de l’essentiel ;
je veux dire, d’un parfum, de la vie d’un regard, de l’intelligence
d’un chat, de l’ouverture d’une rose dès lors qu’elle s’enchante
de l’aube pluvieuse et chaude !
Ces « grands » dit-on, qui me gavent d’arithmétique,
d’une façon telle, que je n’en ressens qu’indifférence ou déplaisir ;
lorsque l’on me dit 2 + 2 – 2 = ça fait combien ? et bien je réponds songeuse
ou insolente, vous savez quoi ?
le Soleil ou bien Sol ou mi,
La musique dans le ciel.
Et si la vie était un grand cahier, sans marge, ni ligne,
de brouillon et tout lisse, expérimental ;
droit à l’erreur, du jamais plus « par cœur », avancer, reculer,
sa tâcher, tourner la page, la déchirer par pure colère ou grand chagrin.
Ce cahier nous appartient, il y pousse, d’étranges fleurs bleues
ou noires au fil des ans ; écriture baladine, au grand jour ou clandestine,
constructive, une amie.
Poésie contre toi je me blottis, je m’enracine, j’y respire le monde à ma façon,
jusqu’à l’étendre sur ce drapé d’azur, sans marge, ni ligne, éternel.
Commentaires
Oh oui c'est un peu ça Claudine ; je te remercie pour tes commentaires qui me font à chaque fois plaisir ! Je sais que tu es une grande poétesse. Je t'embrasse avec toutes mes amitiés. NINA
Bonjour Nina. J'ai l'impression que ces lignes ont été semées dans ton grand cahier, plic et ploc parmi les fleurs bleues de ton clavier. C'est charmant tout plein , ça sent bon la poésie. Amitiés, Claudine.