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LES YEUX D'YVETTE

« Dieu nous a créé avec 2 yeux, il suffit de fermer celui qui voit ce qui ne va pas et alors la Vie est bien plus facile et belle. » (Olivier Lamboray)

Jusqu’à aujourd’hui, j’ai pratiqué ce qu’on m’a toujours enseigné : ouvrir l’œil et le bon…

Il y a bien longtemps, j’avais longuement réfléchi à cette expression et j’en étais arrivée à la conclusion que, pour atteindre une cible, on fermait un œil. C’était pareil pour les proportions en dessin, ainsi que pour tous les métiers qui nécessitaient une grande précision.

A force d’ouvrir l’œil, il a vu… Tellement de choses : les bonnes comme les mauvaises… Il savait faire le tri… Il n’était pas stupide… Il était d’ailleurs plutôt optimiste… Avait confiance… faisait confiance… se faisait confiance.

Et puis, un jour, subitement… Comme ça, sans crier gare… Sans doute parce que le bon œil avait trop de larmes, était fatigué, un peu gonflé… L’autre œil s’est ouvert.

Il était las qu’il n’y en ait jamais eu que pour l’autre… Il voulait, lui aussi, avoir sa part de vision des choses de la vie. Mais il avait peu d’expérience et, à force d’être fermé, ne voyait plus que ce qu’il voulait bien voir… Et devenait de plus en plus l’œil des « oui mais »…

Le bon œil, remis de ses émotions, lui disait : « regardes, comme le monde peut être beau… » Alors, il lui répondait : « oui, mais, vois combien il y a de boue… »

C’était devenu invivable mais que fallait-il faire ?  J’avais très souvent envie de m’arracher les yeux… Cela aurait été plus simple d’être aveugle… J’aurais alors pu pleurer sur moi-même et trouver ainsi des âmes compatissantes. Mais je refuse la compassion.

Me mettre le doigt dans l’œil ? Non, cela fait trop mal… On finit toujours un jour par y voir clair et on s’en veut d’avoir été trop naïf…

Je marchais à l’aveuglette… Cette situation me sortait par les yeux, au point que, je ne pouvais en fermer aucun de la nuit. J’aurais tant aimé que quelqu’un me fasse de l’œil… Tellement de jolies choses peuvent se passer entre quat’z yeux. Mais là encore, je devais avoir le mauvais œil. Ou bien, j’avais eu les yeux plus gros que le ventre : ces yeux là ne me voyaient pas. Et puis, il ne fallait pas avoir froid aux yeux pour oser faire les yeux doux…

Alors, une solution évidente me sauta aux yeux : bien que ça me coûte les yeux de la tête, je leur ai offert une paire de lunettes à verres progressifs. De près comme de loin, ils auraient une meilleure vision des choses. Ils m’étaient utiles tous les deux. Je ne pouvais avoir les yeux en poche. Parfois, certaines choses ne sont que poudre aux yeux. Il faut avoir l’œil… D’autres fois, il faut les regarder d’un bon œil…

A propos, savez-vous qu’ils ont la couleur de la Mer du nord ? Gris quand le ciel est maussade et bleus quand il fait soleil…

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Commentaires

  • Merci Olivier pour ta contribution involontaire... Je suis heureuse que tu voies ma petite divagation d'un bon œil.

    Merci Jo. En effet...

  • Bravo ! J'ai souri tout au long de ma lecture... et en même temps, quelle belle réflexion !  Tellement de choses dépendent du regard que l'on porte sur la vie.

  • évidement c'est une façon de voir les chôôôôses...;-)

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