Cerise belle enfant les soirs de décrues,
Louait les jours bénis de ses congés passés,
Aux fossés noirs pleins d’eau s’écoulant des rues,
Ultimes passages pour nuages pressés.
D’un élan guilleret elle sautait grues,
Imposants ferry-boats et pédalos graissés,
Nageait dans l’océan auprès des morues,
Egrenait ses rêves et ses plaisirs blessés.
Que faire de son temps d’enfant mal-voyante ?
Une clameur des jeux libère le tabou,
Emporte la fiction loin de son aidante,
Rabat-joie altruiste traquant tel un hibou,
Tous les sports audacieux pour donzelle errante,
Inédits complotés avec son caribou.
Noël et carnaval, gambade bruyante,
Musique rock n’roll, gigote alors boubou,
Ocelot de sa nuit d’ombre souriante.
Noirceur s’éparpillant au son pur du bambou,
Tout est plaisir dansé sur valse riante.
D’alors éperdument le bruit noya ses peurs.
Ans et jours répandus, fuis en ribambelle,
Néant de longues nuits, de fols espoirs trompés,
Déçue maintes fois, plis de sa glabelle 1,
Entre ses noirs sourcils, les succès détrompés.
Révoltes sévères, lionceau rebelle,
Les délais disparus, les émois estompés,
Une bonne vision, savante Anabelle,
Exploit admirable, nuits jours entre-trompés,
Sa guigne 2 voit l’azur, son étoile est belle.
Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.
1) glabelle : espace entre les sourcils.
2) guigne : cerise rouge très sucrée, ou malchance persistante.
Commentaires
Merci pour ton appréciation Yvette. Belle et bonne soirée. Amicalement, Claudine.
Gilbert Jacqueline vous a envoyé un message sur Arts et Lettres.
Objet : SI TU PEUX
------------
Je suis passée et j'ai lu avec beaucoup d'intérêt vos poèmes fort bien construits.
Chez nous, ce sont les cerises du nord, avec du genièvre, en fait de l'eau de vie. Le résultat est plaisant aussi. Quant à la bave du chanteur, l'escargot qui guette l'escargotte peut-être, pour une folle nuit d'amour : à 50 cms de déplacement à l'heure, ils seront ronds quand ils se rejoindront petit patapont. Merci pour ton poème Raymond. :-)
Les guignes chez moi se laissent macérer quelques mois dans de l'eau de vie sucrée et quand l'eau de vie à pris la couleur des cerises un peu commencer à les déguster !
Néant de longues nuits, de fols espoirs trompés
le chanteur émoussé bava sa ritournelle,
guettant en lassitude le retour de l'aimée
hésitante à l'idée de ce qu'il fasse d'elle,
qui vivra verra ses instincts dominés
se tordra de remords de ce désir charnel !
D'accord pour l'ivresse Raymond et Rolande et les conseils sont toujours les bienvenus, quand ils proviennent d'une amitié sincère. Je ne doute pas que la déception ait parfois accompagné certaines lectures Rolande : tu écris avec ton style et ton coeur ... et le lecteur n'y met pas toujours le sien, ou pas le même. Je vais donc continuer à m'épancher dans mes poèmes, avec mon style et vos conseils etc... et qui vivra verra. Je vous souhaite un très bon week end, à tous deux. Bisous, Claudine.
Bonjour Claudine,
Des conseils m'ont été donnés et je ne regrette pas du tout de les avoir suivis, bien au contraire.
Cela m'a contrainte à une certaine discipline, un mot superfératoire aujourd'hui. Car, lorsque l'inspiration vous emballe, vous chevauchez, vous chevauchez comme sur un cheval fougueux. C'est fort, c'est beau, c 'est sauvage. Cela part au galop .... on me l'a fait comprendre.
Ce que j'en dis, c'est pour transmettre ce qui m'a été transmis. Pour répondre à ta question, oui Claudine, si ce nombre de pieds n'enlève rien à la chevauchée du poème mais l'irradie par un rythme cadencé. Il m'a aussi été conseillé de les relire à voix haute. Car, a ajouté la gentille dame qui était tombée sous le charme de mes poèmes, des poèmes sont faits pour être entendus. Je l'ai compris lors de ma présentation dans un Cercle où ils ont été purement et simplement saccagés par la lecture (Ton ironique, désinvolte, peu courtois). C'est pourquoi lors de mes présentations d'autres poètes, j'ai toujours veillé à lire leurs oeuvres avec amour, compréhension afin de les mettre en valeur et non le contraire.
Pas trop difficile de par mon métier d'enseignante et de lectrice occasionnelle de textes, ce qui m'a toujours passionnée.
Tu as raison à propos du mélange extrait de notre cerveau et, qui sait, pour nous libérer d'un poids inconscient celui d'autrui parfois bien lourd à assumer si vous devez en plus, l'ajouter à votre propre poids de souffrance.
Bon week end à toi et régale-nous encore par tes oeuvres de coeur.
Rolande
Superbement tourné, mais qu'importe les pieds,pourvu qu'on ait l'ivresse des mots et les émois affirmés!
Coucou Rémy. Non, ce n'est pas autobiographique. Imagination, inspiration, écoute de l'histoire des autres (j'ai travaillé environ 10 ans avec des handicapés), mélange d'extraits que ton cerveau te livre pour se libérer peut-être à sa façon d'un poids inconscient avec lequel tu vis etc... Tu connais certainement. @Rolande, si je te comprends bien, je ne dois pas hésiter à modifier le nombre de pieds ?
Toujours avec les prénom et nom de l'auteur ... du jamais vu en acrostiche.
Un petit conseil si je peux me le permettre, essaie de ne pas briser le rythme : avec un peu d'attention, tu peux y arriver :
Un exemple recueilli dans ce poème : Noirceur s'éparpillant au son pur du bambou
Tout est plaisir dansé sur la valse riante .... ne brise pas la cadence.
Laisse-toi porter par l'inspiration sans jamais forcer et c'est gagné. Ce conseil m'a été donné il y a bien longtemps.
Bonne continuation. Rolande
Merci Claudine je vais le lire
Bises
-
1
-
2
sur 2 Suivant