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Le vin, c’est divin”, voici le titre d’une nouvelle qui a de la bouteille et où l’on ne cherche point en vain une bonne bouteille! L’auteur? Gaëtan Faucer, dramaturge, aphoriste, poète et nouvelliste surtout inspiré par le théâtre, dont plusieurs pièces ont déjà été jouées. Citons au passage “L’Héritage”, Ed. l’Arlésienne, 2017.

Et ça démarre fort: “Un jeune homme est étalé à même le sol, sur un parterre froid et humide, les mains nouées dans le dos…” Que fait-il là? D’où vient-il? A-t-il tenté de pénétrer par effraction dans la villa de Maya et son père? Les protagonistes sont au nombre de trois, dans un décor relativement austère, calme et serein, pour une singulière confrontation tournant autour du vin rouge, un jéroboam trônant au sommet du cellier, d’un somptueux repas de fête et de la lune aux reflets se condensant sur un morgon et un bourgueil: nous avons le père, très attentif, qui occupe un canapé d’une place, un verre de rouge à la main, qui vient de tirer de la cave le jeune homme encore tout étourdi de se retrouver là, parmi eux, Maya, la très belle Maya, fierté de son père, qui prépare avec soin le repas, la nuit déjà tombée, et le jeune captif libéré (?) que le père fait asseoir seul à la grande table. Etrange!

Faut-il s’attendre à une confrontation digne d’un Simenon? Tous s’observent, le silence alternant avec d’austères échanges, le père principalement préoccupé par la valeur de son cellier, la très belle Maya préparant un plateau de zakouskis avec une parfaite minutie. L’entrée avant le plat principal probablement…

Invité à boire, le jeune homme se retrouve bientôt à moitié ivre...mais quel est le but en fin de compte? “Atmosphère, atmosphère,...” nous aurait clamé cette célèbre actrice et le lecteur se demande ce qu’il va se passer car, forcément, quelque chose devrait se produire. “La scène semble grotesque, presque impensable”. Mystère, des questions en suspens, des incertitudes et une fin de nouvelle que le poète Philippe Leuckx compare à un tableau de Caravage. Pour quelle raison? Découvrez avec cette nouvelle que le vin n’est pas que divin !

Thierry-Marie Delaunois

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