Tous Trois Talentueux et Très applaudis : le Trio Animus Triomphant sur la scène de la SamariTaine
… hier soir et encore jusque samedi soir ! Oh Happy Days !
Le pianiste Jean Jadin est le «master of ceremonies» et, tout cool et tout rythme, présente les gospels avec cœur et humour. Le saxophoniste Tom François joue de la musique angélique sur sa flûte traversière, caresse des percussions, glousse et rit dans son saxo. Déjà le duo vaut la peine. Composition duelle, entente, registre, variété, inventivité, virtuosité. L’interprétation de Amazing Grace est saisissante de beauté, d’esprit et de profondeur. La salle est muette d’admiration. Est-on dans une église ou dans des catacombes ?
Et nous découvrons la soprano Myriam Gilson. Sa voix généreuse partagée entre le cuivre, l’or et le velours se répand dans les cœurs, fuse vers les cimes, redescend dans les gorges profondes, le regard brille, les sons sont magiques, palpitants, donnent des frissons et pourtant il n’y a pas de courants d’air. Beau comme une prière d’action de grâce, le Deep in the Water. Motherless child : un comble de profondeur et d’intériorité. Avides, nous recevons cette beauté vocale et ces musiques afro-américaines en plein cœur. Le courant magnétique de l’émotion saisit tous les participants, il y a ce silence révélateur de la chose partagée. On est tellement ému que l’on ose à peine applaudir en rythme, muser et se joindre à la joie des musiciens. On marche délicatement sur de la perfection : du jamais vu, cette rencontre de trois âmes si différentes par leur tessiture, leur couleur, leur rondeur… Puis on nous autorise et la salle entière chante Hey Man ou A-men, c’est la liesse. On ressort les larmes aux yeux. Oh Happpy Days…. Une soirée de note bleue. Qui voudrait durer jusqu’à l’aube…
Et pourquoi pas continuer l’ivresse ? « THE WILD PARTY » vous sera présenté à la Samaritaine du
Du mardi 7 au samedi 11 septembre 2010 à 20h30
D'après l'œuvre de Joseph Moncure March
Mise en scène et adaptation scénique de Frederik Haùgness
Avec Benoît Verhaert (paroles), Laurent Delchambre (batterie), Samuel Gerstmans (basse), Grégory Houben (trompette) et Mathieu Vandenabeele (piano)
The Wild Party nous plonge au cœur du New York des années 30, en pleine prohibition, quand les Blancs ont découvert le Jazz... Celui des Noirs. Chez Queenie et Burrs, la fête bat son plein, jusqu'à l'arrivée fracassante du ténébreux Mister Black qui fait chavirer le cœur de la maîtresse des lieux.
Comme un cri de rage des années folles, ce long poème écrit en 1928 et censuré dès sa sortie à Boston, raconte sans pudeur aucune, une nuit de débauche, un amour tragique, une fête sans lendemain: ça chante, ça danse, ça boit, ça sniffe, ça hurle, ça pleure, ça touche... ça transpire le jazz. Sur scène, un acteur et quatre jazzmen se fondent en un formidable quintet pour nous raconter cette histoire avec autant de mots que de notes, c'est du Jazz-Théâtre!
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