Le Temps des cerises - La Commune de Paris en photographies
Longtemps dans les manuels d'histoire, la Commune et la guerre de 1870 furent confondues, mêlant adroitement la défaite infligée au Second Empire et l'insurrection qui s'ensuivit. De cette guerre civile dont on ne voulut longtemps parler, l'on préféra retenir les ruines de Paris imputées aux Communards, elles-mêmes confondues aux bombes versaillaises ou aux ruines d'une guerre que la France provoqua. Il n'est jamais bon de se souvenir que les peuples se soulèvent, il est plus séant qu'on les dise attaqués. Ce que la photographie n'avait pu pour des raisons techniques parvenir à fixer, elle fut contrainte de le composer, comme les mises en scène de Marconi ou les photomontages d'Appert, la photographie s'étant ici trop souvent faite l'auxiliaire du pouvoir. C'est de cet usage de l'image dont traite le présent ouvrage, son rapport à l'événement en voulant dépasser la légende.
Editeur
Editions de l'amateur
Le Temps des cerises est une chanson de 1866, paroles de Jean-Baptiste Clément, musique d'Antoine Renard
interprétation : Jean Lumière
Quand nous chanterons, le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête.
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au coeur
Quand nous chanterons, le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur.
Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles,
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang.
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendant de corail qu'on cueille en rêvant.
Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Evitez les belles!
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai point sans souffrir un jour.
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des peines d'amour.
J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps là que je garde au coeur
Une plaie ouverte.
Et Dame Fortune en m'étant offerte
Ne pourra jamais fermer ma douleur,
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au coeur.
Couplet ajouté pendant la guerre de 1871
Quand il reviendra le temps des cerises
Pendores idiots magistrats moqueurs
Seront tous en fête.
Les bourgeois auront la folie en tête
A l'ombre seront poètes chanteurs.
Mais quand reviendra le temps des cerises
Siffleront bien haut chassepots vengeurs.
Commentaires
Après une oreille distraite tendue vers l'Eurovision....Quel tonus! Vrai que nous sommes en mai: les cerises attendent de mûrir et ...Moi qui ne crains pas les peines cruelles ...
Cette chanson nostalgique est en nos coeurs de parisiens
et me touche beaucoup.
Merci Robert Paul !
Dernier couplet effectivement une découverte.
Le poète a dit la vérité...Il doit être exécuté!
Merci pour la découverte du dernier couplet dont je n'avais jamais entendu parler. Bonne journée. :-)
J'ignorais, que cette très belle chanson était si ancienne. Merci Monsieur Paul pour ce partage.
Bonne journée.
Adyne