Mon livre "la grognasse " sortira des tiroirs vers le 25 août et sera disponible sur le site de" The book édition". Près de dix ans séparent "une aventurière de Dieu " et "Libérez Dieu ! " de ce livre choc écrit dans un style totalement débridé à donner le vertige au lecteur.
Fallait-il considérer "la grognasse "comme une erreur, un livre écrit dans l'urgence pour surmonter des épreuves ? Je devais alors faire face à une sévère crise d'adolescence de mon fils ( avec les conséquences irréversibles que je redoutais), le décès de mon père et une inquiétante maladie guérie par les médecines douces et la chirurgie.
J’ai eu plaisir à retrouver ce manuscrit parce que j’aime ce livre. Il est une partie de moi que je ne renie pas. Á travers des pages parfois chaotiques, il est une reconquête de ma liberté, une renaissance et, en dépit des apparences, il raconte aussi une histoire d'amour.
Les personnes habituées à mes textes spirituels peuvent être légitimement désemparées et se demander où Dieu se situe dans ce livre où je me moque abondamment des catholiques, avec de bonnes raisons de le faire. Qu'ils se rassurent ! : Dans la Grognasse tout le monde en prend plein son grade.
Dieu me pardonnera, car il n'est pas plus catholique que musulman, juif ou bouddhiste. Si Dieu a inventé les hommes, ce sont les hommes qui ont inventé les religions.
Mais où était donc Dieu pendant que la grognasse se débattait jour après jour pour empêcher son fils de sombrer et de se suicider ? Il était dans le rire, dans cet humour parfois mal élevé dans cette façon de tourner les faits les plus graves en dérision, de faire un pas de côté pour s'embarquer dans les considérations les plus loufoques et parfois les plus scandaleuses.
Quand on ne peut plus regarder le ciel parce qu'il semble devenu trop, bas," si bas qu'il fait l'humilité" ou trop gris ou "si gris qu'il faut lui pardonner" comme le chantait superbement Jacques Brel, alors Dieu offre le rire pour se ressourcer, pour se détacher pour dédramatiser. Il devient élévation. Le rire conjure le malheur et la misère. Il est une arme redoutable contre les totalitarismes ; c'est pourquoi les dictatures craignent autant l'humour. Vais-je devenir "grognasse" plus que mystique ? Possible mais ce ne serait pas bon signe.
Mais pourquoi n'être pas les deux à la fois ? Les écrits spirituels parlent de l'âme et s'expriment avec les mots emportés par le Souffle ?
Mais les rapports sociaux au raz des pâquerettes qui minent, qui agressent qui portent atteinte à l'intégrité, les coups bas, les situations sociales sans issue, les escroqueries et les mensonges qui aggravent la misère, pourquoi ne trouveraient-ils pas leur propre langage fut-il parfois grossier pour tenir les ennuis et les importuns à distance. La vulgarité n'est pas où l'on croit trop souvent. Elle n'est pas dans les mots. Elle est une attitude face à la vie.
Être vrai, c'est savoir que nous sommes faits de tout ça. Une spiritualité éthérée qui interdit de mettre les mains dans le cambouis passerait à côté de sa vérité.
Commentaires
Il est vrai que les quais de Bordeaux avec ses vieux hangars, rappelaient une autre époque; Ils pouvaient avoir un certain charme parce que plus mélancoliques...
http://www.thebookedition.com/martina-charbonnel-la-grognasse-p-441...
J'en ai crispé pas mal. Mais, hélas, je n'ai pas ton humour. Parfois oui, mais c'est plutôt rare. Aussi, je me réjoui de lire tes livres. Peut-être lors de mon prochain déplacement dans la région en septembre prochain.
Il est vrai que Bordeaux a bien changé ces derniers temps, mais, même sale et déguenillée, sur les quais, j'en ai toujours été amoureuse.
"Tomber en amour" comme disent les Canadiens, çà ne se commande pas. C'est comme une tornade et, dans la région, on connaît.
A bientôt, qui sait. Amitiés Rolande
Ou il' Aquitaine est une belle région..dans la grognasse , je me moque un peu de Bordeaux ce que j'écris date de dix ans. depuis Bordeaux a bien changé.
Amitiés
http://emportesparlafoule.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/08/06/la...
Il faudrait absolument que tu sois invitée par Jean-Claude Blondin un ami de Biscarrosse. Je connais cette région depuis plus de 30 ans et j'en suis tombée littéralement amoureuse.
J'adore ce que tu écris. Le rire, quel bonheur en effet. Nous qui, dans notre jeunesse, ne pouvions rire sous peine d'être taxée de légère et sans cervelle. Et pourtant, il m'a sauvée moi aussi. Plus cette région que j'adore. tout comme la ville de Bordeaux. ... tellement belle et si chargée d'histoire. Même si "les histoires n'ont pas toujours été drôles.
A bientôt je l'espère et j'ai demandé à devenir ton amie. A bientôt Rolande