Papillon-marguerite,
blanc palpite,
dans le ciel, dans les airs, dans l’herbe
volète joyeusement,
insoucieux de demain.
Papillon-marguerite,
blanc palpite,
sur mon sein, dans un bosquet fleuri, dans l’ombre
batifole tout le temps,
dévoreur de l’instant.
Papillon-marguerite,
blanc palpite,
dans ma tête, dans mon cœur, sur mon ventre
fait s’échapper le noir,
insouciant constamment,
Mars, il fait chaud,
l’été et le printemps mêlés,
font une ronde verte au dessus de ma tête,
enchanteresse, légère,
Sur la table du jardin, un vase de tulipes
jaunes ensoleille midi ;
astres monumentaux, terrestres,
s’ouvrant et se fermant du matin jusqu’au soir.
Papillon-marguerite,
je te vois posé là, immobile,
parmi tes sœurs fragiles, végétales,
vos toilettes sont les mêmes,
élégantes, diaphanes.
Commentaires
... à l'instant même, la vie, blanche et palpitante, à l'instant même, transparente à vous-même, diaphane ...
Superbe, Dorémie ! ... Beaucoup plus, à mon goût, que simplement joli ...
Papillon marguerite : que c'est charmant. Les jonquilles, primevères etc, sont en fleurs chez moi, mais je n'ai pas encore vu de papillon ; tu viens de m'offrir le premier. Merci à toi pour ton beau poème printanier. Bonne soirée Dominique.