Doux ami,
Quand l’insomnie me force à rester en éveil,
Alors que toute attente a désormais cessé,
Sans le vouloir vraiment, je reviens en arrière.
Parcourant les allées de mon lointain passé,
J'y retrouve, au hasard, le meilleur et le pire,
Mais sans me départir de mon indifférence.
Pour avoir rencontré, un jour Pollyanna,
J’ai voulu pratiquer, sans m’abuser moi-même,
Le jeu réconfortant, dit «du contentement».
N'y ai pas renoncé, sans doute par orgueil,
Quand le sort m'infligea une grande souffrance.
On me croyait comblée, en m'entendant chanter.
Mes efforts continus m’ont amenée au port,
Enfin libre, apaisée, sans avoir désormais
À faire comme si. Cela est une chance!
3/4/2000
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