LE GRAND CERF-VOLANT
Le papa de Charlotte
ne possède pas de yacht,
il n’a pas le sou pour ça.
Sa fortune est dans sa tête,
c’est un grand cerf-volant
qui emmène la fillette
vers ses rêves d’enfant.
En suivant des yeux la belle
il déroule de la ficelle
la singulière infinité.
La voir étreindre les nuages
blancs comme des peluches
et caresser le bleu des cieux,
ça rend son cœur heureux.
Puis l’oiseau imaginaire
soudain frôle l’écume claire
au large de l’océan.
Des flots émergent les dauphins,
des miroirs en arc-en-ciel,
aquarelles éphémères
du monde la beauté.
Par la grâce des lumières,
vers l’ issue qu’elle préfère,
elle se laisse guider.
Planant au-dessus des rameaux
d’une forêt de truculence,
elle salue les animaux
qui pour l’accueillir dansent.
Quel que soit le voyage,
peu importe les images,
le gosse vit le ravissement.
Les frasques bienveillantes
de son papa l’enchantent
pourvu qu’en tous lieux et places
il y ait un marchand de glaces.
mh
Commentaires
Le cornet de glace...plaisir des enfants, souvenirs et magie du parent qui crée tout avec rien.
merci pour ce partage.