Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

L'appel de la sirène (3)

Pierre était pris en étau entre les cuisses de son amante. Ses reins agissaient en solo et s'épuisaient à satisfaire sa belle avec une énergie aveugle. Nausicaa l'encourageait, lui donnait sa bouche, se saisissait des mains de Pierre et les plaquait sur ses fesses. Son corps tout entier n'était qu'un immense encouragement à ruer encore et encore contre elle, en elle, à la prendre pour qu'elle redonne, à s'abandonner pour mieux revenir. Le frénétique échange d'énergie semblait ne pas avoir de fin. Chacun de leurs mouvements en appelait un autre, chaque regard vers Nausicaa renvoyait à Pierre une décharge de désir pur. Et encore et toujours son visage angélique et fragile, son regard comme un appel, son sourire comme un encore, ses soupirs comme une supplique. L'étrange sirène se muait lentement en vampire, mais ce n'était pas son sang qu'elle convoitait. Pierre sentit qu'à l'exception de ses reins, le reste de son corps s'engourdissait comme il l'avait fait maintes fois ces derniers jours. Pour la première fois il prit vraiment conscience que Nausicaa en était la cause. C'était elle qui à chaque reprise l'avait paralysé – ou lui avait fait perdre conscience, comme la première fois. Ses pensées retrouvèrent un instant leur cours normal. Que faire ? Nausicaa revint aux commandes instantanément, et Pierre oublia jusqu'à l'idée d'y penser. Après tout, quelle importance cela avait-il ? Les lourdeurs passagères de ses membres ne lui empêchaient pas de lutter encore et encore pour le plus grand plaisir de son amante. Pierre décida de plonger une fois encore dans les eaux noires et violacées des yeux de Nausicaa. Il monta à l'assaut de sa cavalière, qui, feignant une délicieuse surprise, écarta les bras en croix, lui offrit sa gorge et sa poitrine en signe de soumission. Elle sentit monter en Pierre une nouvelle vague de plaisir, et feignit un abandon tel qu'une fois encore il ne put se retenir plus longtemps. Ses reins se vidèrent instantanément de toute leur énergie. S'il lui avait été nécessaire de respirer dans cet étrange environnement, il aurait dit à sa belle qu'il lui fallait reprendre son souffle. Toujours prisonnier, il voulut se dégager doucement. Elle le gratifia d'un sourire comblé, tandis qu'au fond de son regard vint se peindre la réponse sans équivoque à la tentative de Pierre. Non.
Envoyez-moi un e-mail lorsque des commentaires sont laissés –

Vous devez être membre de Arts et Lettres pour ajouter des commentaires !

Join Arts et Lettres

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles