"Labyrinthe du monde et paradis du coeur" est une oeuvre allégorique, philosophique et satirique du grand humaniste tchèque Jan Amos Komensky, plus connu sous le nom de Comenius (1592-1670). Publiée en 1631, elle est, d'après l'historien français Ernest Denis, celle qui dégage le mieux de la race tchèque, tel qu'il fut formé par son histoire, peuple déchiré entre l' Occident dont il tient sa civilisation et l' Orient, auquel il appartient de par ses origines et les nécessités de son autonomie. Dans ce poème, l'auteur entreprend un voyage autour du monde, en compagnie de deux gaillards qu'il baptise "Je-sais-tout" et "Illusion". Il est muni par surcroît de lunettes propres à travestir la vérité, à moins qu'on ne les mette de travers. Le monde n'est qu'une immense cité, traversée par six voies principales qui toutes convergent vers une place de laquelle s'élève le château de la Sagesse. Dans la partie ouest de cette cité, se trouve un autre château, où règne la Fortune, entourée de ses favoris. le poète parcourt les rues, observe les habitants, dans leurs travaux et leurs vicissitudes, pénètre dans les deux châteaux en question. Ayant appris que toutes les formes de gouvernement dans le monde se fondent sur la bassesse, le mensonge et l' illusion, il envoie au diable ses lunettes, abandonne ses deux compagnons et va visiter les mourants: pour se retrouver devant la mort d'abord et devant Dieu ensuite. Aveuglé par la lumière divine, il tombe à genoux; mais le Christ le relève et le réconforte. Le poème se termine sur une prière, pleine d'inspiration: là, la satire fait place à un chant plein d'élévation et de mansuétude -lequel, d'ailleurs, s'était fait jour dès le début du poème, lorsque l'auteur avait été amené à décrire les misères humaines. La langue de Comenius, malgré les influences latines et allemandes, courantes à cette époque de son pays, peut être considérée comme un modèle de la langue parlée tchèque, du moins au XVIIe siècle.
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>7/12/24 Au théâtre le Public! Un Tartuffe jamais vu...!
Publié(e) par Deashelle le 23 novembre 2024 à 7:11
Poème sur la mort, prière amérindienne magnifique, à lire si vous vous sentez mal suite à la perte d'un être cher.
Publié(e) par Dominique Prime le 15 juillet 2012 à 10:27
De l’art d’être malheureux dans « Capitale de la douleur »
Publié(e) par Robert Paul le 25 août 2012 à 11:30
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Commentaires
Merci Monsieur Paul pour le résumé de ce livre.
Bien cordialement.
Adyne
C'est une excellente idée de nous orienter vers une œuvre ancienne au cœur d'une culture dont nous ne savons pas grand chose.
Alors que nous sommes directement concernés. Et puis, le sujet est universel et peut nous intéresser.
Merci Cher Robert Paul.