Il est fort agréable de longer la petite rivière
Bordée de saules, de noisetiers, de haies de bruyère
Qui vous effleurent tendrement les joues quand on suit le courant
Et de voir la pure clarté de l’eau sur les cailloux brillants.
Les jeunes branches résistent quelque fois telles un barrage ;
Et ne soyez point surpris, au détour de votre rêverie,
Quand vous voilà devenus intrépides sur leur passage,
Qu’un frêle arbrisseau ne vous démontre son énergie !
Ne le brisez pas, même si souvent il est cette tendance
A répondre par la force à si faible insolence ;
Cette vigueur naissante n’a juste encore l’habitude
De voir fouler son sol vierge de toute inquiétude !
Et plus loin,voir emmener, impuissantes par la force de l’eau,
Bateaux finis pour une course maintenant éphémère,
Les branches mortes, inutiles vieux rameaux
Que plus rien ne retient dans leur vagabonde croisière…
Il est fort agréable de longer la petite rivière
Bordée de saules, de noisetiers, de haies de bruyère.
Des bourgeons renaissent, des couleurs reviennent timidement.
Dans l’onde calme l’on perçoit de mystérieux frémissements ? …
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