Pour méditer sur cette question, il faut définir la nature de la poésie.
Spontanément, on peut la considérer comme étant un genre littéraire. Le poète écrit en verspour capter des instants ou révéler d’ardents émois. En le lisant, on ressent du plaisir et souvent de l’admiration.
Or la seule forme d’un poème ne suffit pas à cette fin. Il faut bien du talent pour transmettre la grâce ressentie.
Innombrables sont les êtres sensibles à la beauté et aux mystères de la nature qui les laissent heureux, et maintes fois émerveillés. Ce sont des poètes même s’ils n’écriront jamais.
Des auteurs nous ont offert, en prose, des sensations exquises, une poésie savoureuse.
De tout temps, dans le monde, des penseurs ont pris le temps de s’exprimer en chants qui ont séduit et enrichi leurs concitoyens, auxquels ils étaient accessibles.
De nos jours, de plus en plus de gens ont la possibilité de s'instruire et de partager un héritage littéraire.
Pour échapper à la modernisation qui transforme les habitudes et engendre l’isolement, des internautes ont recours à des échanges habituels.
Les sites et les blogues consacrés à la poésie se multiplient étonnamment.
Jean-Cocteau avait déclaré: je sais que la poésie est indispensable mais je ne sais pas pourquoi.
Pensait-il à la poésie que l’on accueille dans la nature, qui nous apporte une joie réconfortante
ou plutôt au genre littéraire dont les amoureux d’une langue n’arrivent plus à se passer?
D’une façon générale, peut-on concevoir que la poésie soit devenue indispensable?
Peut-être le deviendra-t-elle en restant vraie et accessible.
Ceux qui en dépendent déjà savent certainement pourquoi.
6 septembre 2011
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