Mon cœur se resserre, s'attriste, s'endeuille.
Hier une petite palestinienne a été tuée dans
un camps de réfugiés.
Une grande enfance, dont la peau était brune,
la chevelure nattée acajou,
s'en est allée,
a cessé à jamais de respirer.
Était-ce Naïma, Nejma ou Laïla, qu'importe ?!
Je sais seulement que ses pensées étaient bleues
à l'instar de la mer,
sur cette terre ensanglantée et sombre.
Ses pensées avec le soleil copinaient.
Aujourd'hui, une clarté manque déjà à la terre, une chaleur ;
l'océan s'assombrit, rétrécit .......
La petite fille, vêtue de blanc, est tombée d'un coup,
sur le sol éventré, non sans grâce, en silence ;
pas même un cri ne s'est échappé d'elle, pas le temps !
Près d'elle, une autre grande enfance,
était agenouillée et recueillie, en larmes,
bouche bée !
Tout en blondeur et menue, elle s'appelait Sarah,
était israélienne, tremblait.
Chacun de ses mots adressé à l'inanimée,
était une rose, ou bien un lys !
Elle est restée là, jusqu'à l'aube ;
elles étaient si complices, proches.
Presque des sœurs.
Alentour tout s'était tu,
tombait sur elles une pluie de lumière ;
alors, j'ai planté sur cette terre buvard,
un très grand drapeau vert,
celui de l'univers,
vers lequel, une blanche colombe s'élançait,
pour enfin s'y poser, y rester, s'imposer !
L'arbre unique de la Paix.
Alors, Sarah sur la pointe des pieds,
s'en est allée, discrète ;
A jamais un point lumineux, une étoile.
Depuis, sur l'enfant inanimée et brune,
s'épanouissent, respirent et s'éternisent,
des roses, des lys blancs.
Il fait bleu.
J'écris de plus en plus clair.
Les temps sont mélangés,
tant je suis bouleversée.
NINA
Commentaires
Je vous remercie Michel, Rolande et Josette du fond du cœur pour vos commentaires qui m'ont bien sûr profondément touchés. Je vous embrasse bien amicalement NINA
Texte bouleversant qui me rappelle "Maria avait deux garçon."
Très beau poème sur le drame vécu par ces enfants que la bêtise des adultes essaie d'opposer.
Combien faudra-t-il de sang innocent versé pour que 'l'arbre unique de la Paix" puisse y creuser ses racines ?
Depuis ma naissance, je n'ai entendu que des bruits de bottes et les cris des innocents.
Ma fatigue est extrême ....C'est une roue sans fin.
Moment d'une tristesse inouîe, la mort de deux petites filles innoncentes, brune ou blonde.
Amicalement
Josette