Je me tenais là,
droit et fier.
Fier de mes origines,
fier de mes racines.
Je me tenais là,
solide et protecteur.
Puis il est arrivé,
Mais point je n'ai bronché.
Puis il m'a regardé,
et ses yeux m’ont effrayé,
C'est alors qu'il a frappé, frappé
et encore frappé !
J'ai vainement tenté de résister.
Il n'a eu de cesse de cogner,
Le métal profondément m'a meurtri, blessé
de tout mon poids je me suis affalé...
Sa lame a gagné,
le bûcheron m'a tué,
et des larmes se mirent à couler...
C.Michaux – février 2012
Commentaires
Merci pour vos impressions (et merci pour la correction)
Poème très touchant et beau à la fois, mais quelle photo!!
Félicitations.
Adyne
eh oui si bel arbre.... quel traitement lui a été infligé... il me fend le coeur ! bravo Claude pour ce poème très touchant, mj
Gageons que ce bel arbre a donné son âme à un violon.
Quant à vous, après la "profession de foi" de votre précédent billet vous avez bien fait de persister dans la voie des lettres, en somme de ne pas jeter le manche après la cognée.
(si vous permettez, à corriger : se mirent ; dans le même esprit j'avais publié un billet "L'âme est une larme" sur A&L, si cela vous tente d'y aller voir)