La jalousie est la tare originelle qui fait le malheur du monde. Elle est dénoncée par toutes les religions donc par tous les sages qui en ont bien saisi les méfaits. Comment un tel poison peut-il courir dans les veines de chacun d’entre nous et par ricochet se propager à l’humanité toute entière ? Voyons le chemin. Au début rien n’était structuré comme aujourd’hui, l’homme était nu, il avait faim, il était en danger car d’horribles bêtes le dévoraient s’il ne se cachait pas à leur approche. Il fallait qu’il se vêtisse, se protège. C’est un instinct naturel comme celui de manger. Il fallait inventer les moyens de tuer les bêtes pour se nourrir mais aussi pour pouvoir circuler en toute liberté. Déjà il était bricoleur et pouvait façonner des outils et des armes afin qu’elles lui servent à survivre. Puis de trouvailles en trouvailles il a fabriqué son univers où il se devait de protéger ce qu’il avait inventé, veiller à ne pas être copié par son voisin lequel pouvait lui voler sa capacité d’exister. Animé par l’instinct sexuel, il se reproduisait et veillait à ce que la construction de sa famille soit préservée de tout danger. Il faisait donc la guerre tout naturellement car il était jaloux de tout. Il n’a pas changé même devant l’évidence que rien ne lui manque et ne peut se débarrasser de la jalousie originelle fondée sur sa peur.
Ayant peur de tout, il se barricade de tout alors qu’il y a suffisamment pour tous. Il ne veut pas partager car s’il venait à être démuni il pourrait se retrouver nu comme à son origine, sans défense, dépossédé de sa famille, castré en somme ! Vivant dans la défiance permanente et donc dans la peur il ne se rend pas compte qu’il n’a plus rien à craindre. Des armes, il n’en manque pas, des outils, il n’en manque pas, l’argent qu’il a inventé coule à flot mais jalousement gardé ne profite à personne- ni aux riches, ni aux pauvres ! -. Il peut se reproduire sans crainte, fonder une famille sans avoir à monter la garde. Le feu ne risque pas de s’éteindre et les animaux sauvages ont pratiquement disparu. Imaginons des dinosaures hauts de cinq étages à combattre !
La jalousie est une tare de l’humanité, génétiquement ancrée dans la peur, encouragée par notre éducation de la propriété, de la récompense du meilleur, des notations exclusives conduisant l’homme à fuir constamment sa vie pour chercher dans un univers inaccessible le bonheur qu’il lui suffirait de fabriquer aussi simplement qu’il a su tailler la pierre et forger le fer. Non content d’être à l’origine des chaos qui bouleversent le monde aujourd’hui il fabrique des fusées pour répandre son progrès sur d’autres terres avec l’espoir de tout recommencer !
Pensée nocturne du jour !
Commentaires
Certes Michel. Merci pour votre passage.
Amicalement, gilbert
Un poison qui s'insunue lentement et qui fait perdre tout entendement.
Pouvoir, possession, mesquinerie sont ses meilleurs amis.
Merci Sandra pour l'intérêt que vous avez porté à cette pensée qui a surgi comme un chat hors de sa corbeille !
Passez une bonne soirée. Amitiés, gilbert.
Il y a beaucoup de métaphores en effet de ma part pour dénoncer la jalousie prise dans sons sens attachement aux choses. Ne dit-on pas parfois viscéralement attaché pour dénoncer l'asservissement aux objets ou aux êtres ? Votre commentaire, Béatrice, à propos du combat contre nos émotions négatives mérite largement que l'on s'y attarde . La méchanceté qui nous ramène aux comportements primaires, Josette, trouve tout aussi pareil son fondement dans la peur. Faire disparaître la peur c'est faire disparaître beaucoup d'injustices et de tourments Comme notre nature puisant ses origines belliqueuses dans la peur de manquer et d'être sous estimé, la méchanceté qui se répand comme vous le dites n'est pas prête de disparaître.Merci pour vos commentaires. Merci à Jacqueline et Marie-Jo pour leurs appréciations.Bonne journée, amitiés, gilbert.
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L'ambition a son rôle à jouer pour certains hommes. L'envie de posséder complète souvent l'ambition de faire. Mais la jalousie est improductive comme la méchanceté qui se lit et se répand sur les hommes faibles. Ceux qui cherchent à se faire remarquer par leur nullité.
merci Gilbert pour ce texte de partage.
Amitiés Josette
Tout le problème est là : comment sortir de l'auberge ? C'est un vrai et long travail sur soi. L'auberge est douce, tentante de saveurs et d'illusions. Dehors il n'y a personne, on est seul. Les autres sont à l'intérieur qui chantent et qui rient. On pourrait se sentir hors de la belle vie ainsi seul et sans réjouissances et avoir le sentiment de passer " à côté "de l'essentiel. Mais n'est-t-on pas un peu maso. de prolonger l'état de culpabilité parce qu'on ne veut pas sortir de l'auberge ? Et comme de toute façon il faudra bien en sortir un jour, autant commencer tout de suite le choc sera moins fort !
Merci Liliane, Nicole, Adyne pour votre agréable présence. Amitiés, gilbert.
Une belle semonce que celle-là ,Gilbert !! Prise de conscience magistrale , qui pourrait faire l'objet d'une introspection salutaire à beaucoup d'entre nous , nommés " homo sapiens " dans le livre d'histoire de la planète bleue ...
Merci du partage et douce fin de journée ! Cordialement, Nicole
J'aime beaucoup.
C'est aussi la jalousie qui lui fait construire toujours plus haut, aller toujours plus loin.
Et l'envie ? Péché capital.
L'envie de ce qu'autrui possède, est la soeur de la jalousie.
Posséder et être possédé par ce que l'on possède.
Nous ne sortirons jamais de l'auberge !
Un sentiment tout aussi destructeur est la culpabilité.
Pire encore que la jalousie, elle empêche tout acte constructif.
Elle freine chaque décision, entache celle qui est prise, mène au renoncement.
La lutte est amère, se sentir libre est un véritable luxe.