Quand les forains ont sur la place débarqué,
Avec roulottes, jouets et loteries,
S’attroupent autour du bruit comme envoûtés,
Petits et grands par la grande colonie.
Des pays lointains aux belles caravanes,
Viennent pour quelques jours semer des étoiles,
Aux yeux joyeux des bambins desquels émanent,
Des ports magiques où l’on hisse des voiles !
Alors chaque chaumière pour l’évènement,
Affaire qui pour une fois l’an se produit,
Qui unit tant de monde en si peu de temps,
Reluit de mille feux et chasse son ennui !
Costumes, chapeaux et robes chatoyantes,
Se laisseront griser par d’alléchants discours,
Afin de gagner aux baraques bruyantes,
Peluches futiles, pacotilles d’un jour.
Et tournent les joyeux gamins sur les vélos,
Manèges de voitures qui ne roulent pas,
Parmi l’odeur des frites, gaufres et sirops,
Un pompon s’agite et chante : ” Je suis là ! ”
Mais ces rêves aux musiques endiablées,
Au matin comme un orage qui disparaît,
Quittent le port aux voiles appareillées,
Et la fête foraine dans la tête tourner !
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