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LA DAME EN MAUVE

LA DAME EN MAUVE 24


A colon


Ma Lointaine, mon au- delà, Bonjour

Bien que je me force au sevrage, bien que je fasse silence et semble bouder tes coups de fil que j'écoute le cœur battant la chamade
(Le téléphone qui grelotte, grelotte, grelotte à longueur de temps de journée vide de toi)Plus jamais ton numéro, plus jamais toi, et moi je sonne, sonne, sonne dans l'immensité de mon être ; cela sonne, sonne, sonne.

J’écoute aussi, j’écoute encore, les disques des années 60 Nos années Je pense très fort à La Dame en Mauve, mon « Intox » mon « Héroïne » Je la vois au travers d’un rideau de larmes. Comme une sœur tourière, je trottine au-dedans ; Capitaine Nemo je me retire et affûte mes canons ; mon île souvenir est impénétrable ; Comme une sœur tourière, disais-je, je vais égrenant le rosaire de mes infortunes avec les temps de pause pour les gros grains ; les mystères glorieux, mystères douloureux

JE SUIS SUR MON LIT PERCLUS DE RHUMATISME J’AI MAL , JE NOUBLIE PAS UNE STATION ; JE FAIS UNE NEUVAINE A LA DAME EN MAUVE ; UNE autre neuvaine à NOTRE DAME DES SEPT DOULEURS PAS UN JOUR, PAS UNE ETAPE N ECHAPPE A LA VIGILANCE DE MA MEMOIRE QUI BAT LE RAPPEL POUR M EGAYER DE MA SOUFFRANCE CORPORELLE
Je songe à toi ma confidente de tous mes bobos depuis ta mort, oui ta mort n'ayons pas peur des mots, j'explose de partout tout mon cœur hurle

Il est assez plaisant de voir sa souffrance atteindre les hauts sommets !

Je viens passer des examens ; Sur moult machines, branché je vogue d’onde en onde
Ondes courtes me secouent ; Ondes longues me gênent ;

Avec la psychologue qui me voit cela ne va guère mieux non pas qu'elle manque d'aménité, non mais je fais une ballade à la Villon et revois, en vrac des images gonflées, embuées d’oublis ; Images sans rappel, sans appel troussées, violées ; réminiscences que mon passé me propose pour certitudes Souvenirs mensongers ; le temps n’est qu’un trompe l’œil ; il gomme, recharge, surcharge ; Souvenirs maniables aliénables
L’histoire que je lui conte est plus vraie que l’originale et m’exonère de toute responsabilité Ma Dame en Mauve ; Temps figé, témoins irréfutables : mes carnets, mes ondes courtes éveillent ma mémoire

Ma Dame en Mauve vous n’aurez jamais été plus proche, ni plus vraie ! Que pendant cet examen qui me panique à mort Baliseur vigilant, les lignes de l’écran vous dessinent à longs traits rouges sur fond blanc ; Rouge sang, rouge rage, mon oscillateur enfante des scenarii qui ne le cèdent en rien à un Edgar Poe. Je tremble, je transpire, j’ai mal et grelotte de froid sous la machine ; Il paraît que c’est normal, on me parle de muscle, de tissu, mon tissu et je ne sais quoi encore J’entends : Réaction alter chimique quelque chose. J’en ai assez, j’en ai pour 45 minutes dans le silence de la machine, dans la certitude de mon effroi ; 45 minutes d’impulsions, d’élans, de remous
minutes grignotées sur feuille blanche qui sort de l’imprimante tel un serpent de son panier Mon affolement est là en tourbillons, en lignes rouges coincées pressées les unes contre les autres, bien en bloc serrées, ou alors, en longs traits comme un plaisir avorté, sensation sur papier gelé, tressaillement, manœuvre, fréquence détectée ; je ferme les yeux, je revois… Ma vie est négation, amputation, je flotte aux portes de la mort pensais- je
Non grata pour la Dame en Mauve je reste hors des balises, de ses balises. Je pense à moi ; les ondes passent, mes souvenirs aussi je plie, ploie au rythme de la machine
Lentement, enraciné au terreau de l’angoisse avec la Dame en Mauve pour compagne je demeure Bonjour fleur folie
Tchao bambino ; Ma Dame en Mauve je décline tout l’amour que j’éprouve Les souvenirs affluent à l'imparfait, très imparfait au temps passé
Je suis débranché, sans œil témoin, je suis seul le serpent n’est plus ; l’arbre de la « Connaissance « non plus
Et toi non plus
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Commentaires

  • Bonjour Andrée, tout un épisode de vie en douleurs psy, comme physique, la folie nous guette en lisant votre texte Andrée.

    J'ai comme un médecin aimé étudier les méandres de cet esprit torturé.

    Bonne journée à vous

    Marie-Ange

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