La campagne sur la terre des maux,
S’est déroulée avec victoire,
Emportée par la fureur, chevaux
Au vent céleste d’un étrange soir,
S’étaient enhardis ruisselants, naseaux
Dégouttant leur sueur et sans prévoir
D’autre choix que le triomphe, rondeau
De la mort triste, sans vague espoir,
Qui déboule en trombe, occis aux
Aurores les amazones noires
Du clan ennemi écumé, eaux
Du torrent, hurleur des cris de gloire
Des vainqueurs fous, ivres de sang, bourreaux
Que pouvaient hélas, les esprits prévoir
Avant d’être engloutis morts, tombeau
Du succès, comme issue, déchoir
Sortilège emportant par Bateau
Les souffles fantômes pour recevoir
Les vies exhumées de ce monde, sceaux
Rompus d’un hymen, ô vif désespoir
Déchaîné, passion de haine, poteau
Du supplice, scission de l’histoire
Ne restaient plus que des bulles, rideau !
Commentaires
Toute l'horreur des guerres en quelques phrases... afin de n'être jamais? amnésiques...
Merci pour ce partage fort!
Très beau week-end à toi
Amicalement
Jacqueline
Merci Marilou pour votre appréciation et bonne soirée. Amicalement, Claudine.
Bonjour Rébecca. Oui, c'est un tableau fort et des mots durs mais tellement vrais. Merci pour ce gentil commentaire. Un excellent WE rempli de jolies choses. Bisous, Claudine.
Toute mon admiration pour ce tableau fort et réalistes aux vers habiles et volontaires !
Je revois devant mes yeux les cruels tableaux du film vu à Paris la semaine passée : Cheval de guerre.
Un jour l'homme regardera les guerres comme une préhistoire tellement arriérée et débile au possible.
Il construira un autre monde de fraternité. Même si cela va prendre très très longtemps, on y va dans la souffrance,
mais on y va !
"La belle verte" de Colline Serreau en donne un aperçu prophétique : une ère Vénusienne où la femme redeviendra déesse et prétresse comme aux tout premiers temps mais dans une liberté consciente et assumée.
Un poème dur qui reflète le cauchemar que subissent les femmes en cas de conflits armés... et je n'aborde pas les viols et autres. En cette journée internationale de la femme, je le trouve d'actualité.
Merci beaucoup.Rosyline pour ta fidélité à mes écrits. Je te souhaite une très bonne journée. Big bisous, Claudine.
Croisade des Maux, contre les souffles fantômes.....
waouh! tu m'as fait peur ! Moi aussi j'ai eu des cauchemars mais jamais ne les ais traduit en poème, trop moche je dirai !
Tu as réussi à m'emporter dans ce cauchemar, bravo !
Très belle soirée à toi et bonne nuit (rire)
Marie-Ange
Hi Marie-Ange,
J'ai ri en te lisant. Le côté clair et le côté obscur de ma nature ? Si tu savais dans quelle ambiance de calme ce poéme a été écrit. Ce n'est qu'une croisade de mots qui m'a donné du fil à retordre pour le construire. Pffff! eu chaud. Dur de parler de choses dures.
En fait, il s'agit d'un cauchemar couché sur papier. Ravie que tu aies plongé à l'intérieur : j'ai donc réussi à transcrire mon angoisse d'une nuit. Je craignais ne pas y parvenir. Yes ! Merci vraiment Marie-Ange. Bzzzz.
Bonjour Claudine, un poème fort et violent, presque rageur. Un paysage de guerre et de sang, de bravoure, de courage et de mort.
Je découvre une autre partie de toi
Merci
A bientôt
Marie-Ange