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La coccinelle

La coccinelle

 

 

 

Bonjour  vous qui m’observez.

 

Vous me reconnaissez ?

 

Je suis un coléoptère.

Non ! Pas un hélicoptère

Mais une coccinelle.

 

Pour l’instant je ne suis pas belle.

Inutile de prendre cet air dégoûté.

Apprenez à me regarder.

 

Dans 21 jours, 21 nuits,

Vous allez être surpris.

Devant vous, je vais me transformer.

Devant vous, je vais me métamorphoser.

 

Cela se fera en quatre étapes.

Ça vous épate ?

 

Œuf, larve, nymphe, coccinelle…

Ouvrez bien vos oreilles.

C’est mon existence que je vais vous raconter.

Asseyez-vous sagement et écoutez.

 

Je suis née à l’envers,

Le nez en l’air.

Ma maman ayant choisi

L’arrière d’une feuille, comme abri.

En dessous de celle-ci, elle nous a laissées.

Tant bien que mal, nous nous y sommes accrochées.

 

Dans nos jolis œufs orangés,

Cinq jours, nous y sommes restées.

 

La sortie de notre coquille

Ressemble à un jeu de quilles.

Certaines de mes sœurs s’agrippèrent,

D’autres, malheureusement, tombèrent.

 

Et me voici, grande d’un millimètre.

J’avance centimètre par centimètre.

Aveugle, seule… mais je n’ai pas peur.

 

J’ai faim ! Il me faut des pucerons.

Une bonne centaine environ.

Lentement, je les repère

Car j’ai un excellent flair.

Ces gros lourdauds ne bougent pas,

Malgré qu’ils soient deux fois comme moi.

 

Voyez comme je suis agile,

Le long de ces tiges fragiles.

J’y monte, j’y descends

Et si je percute des méchants,

Je les détruis à coups de mandibules.

 

Je suis une petite larve courageuse.

Je vais bientôt m’enfermer dans une bulle.

J’en suis bien heureuse

Car je vais m’envelopper

De jolis fils de soie tissée.

 

Sept jours seulement, il me faudra

Pour qu’une ravissante nymphe, je sois

 

Si je ne rencontre pas de fourmis

Qui sont nos pires ennemies.

 

Une petite larve ne pèse pas lourd

Devant une troupe de balourds.

 

Les fourmis élèvent et protègent les pucerons,

Tandis que nous les mangeons.

D’où tant de discussions.

 

Mais revenons à mon cocon de soie

Que je vais quitter avec joie

Car pour la première fois,

Je vois.

 

Une ravissante coccinelle, je suis devenue.

Mes élytres rouges cachent mes ailes menues

Qui me permettront de m’envoler

Vers ton épaule dorée.

 

Si tu le permets, je m’y reposerai

Et te raconterai

Des histoires de ma Contrée.

 

Maintenant, suis-je belle ?

 

Souffle sur mes ailes

Que je monte au ciel.

Je réaliserai tes vœux,

Car je suis la petite bête à Bon Dieu.

Grand'ry Marylise

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Commentaires

  • Merci pour ma coccinelle qui doit effectivement se battre contre sa consoeur asiatique. Recevoir un gentil message lorsque je poste une de mes histoires me donne envie de continuer à vous en écrire d'autres A bientôt alors :) et bonne soirée

  • Très jolie comptine (qui me réconcilie avec la petite bête... La Seine-et-Marne est envahie depuis plusieurs années par la coccinelle asiatique. Il y a déjà longtemps j'ai assisté à une invasion de coccinelles au nord du Danemark, impossible de ne pas marcher sur la masse informe qu'elles formaient au sol, difficile de ne pas les manger ! je campais)

  • Très joli et bien agréable à lire, je l'aime encore plus cette petite bête.          Jacqueline

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