Sur l’allée bleue et chaude,
une chatte douce et brune
s’étire, se prélasse un instant,
les arbres se sont tus,
silence absolu,
la bise inlassable sur elle
n’en finit plus,
s’éternise.
Chut, écoutez la frémir
lorsqu’elle rêve, lovée,
toute petite et tiède dans
l’herbe délaissée.
Dissimulée, tranquille,
peinarde, elle dort !
Sur l’allée bleue et chaude,
deux agates ourlées d’ébène,
s’ouvrent, se ferment avec délectation,
les longs arbres frissonnent,
la cloche matinale sonne,
la bise légère fourrage dans la
robe féline, jusqu’au soir
caracole !
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