Etendue marine,
le sable s'éclaircit, s'adoucit,
le ciel s'empare du grand soleil,
peu-à-peu nous en fait don,
le grand silence est là, tout bleu,
la mer encore lointaine, aphone,
s'éveille, s'étire, jusqu'à devenir haute et bleue,
chaude et solaire à la fois.
Etendue marine,
le sable s'argente, se dore,
embaume le plein été ;
c'est un drôle de jardin où il y poussent
des coquillages, des étoiles, des vies sans
identité encore, des mystères !
A deux pas de là,
deux fillettes contemplent une étoile blonde,
échouée sur la plage nue,
intouchée par les flot ;
l'une d'elle, dit à l'autre, "Oh mais tu as vu Mélisande,
l'étoile a dégringolé du ciel, s'est perdue sur la terre !"
Mélisande rose et blonde répond : "Non Anne, elle n'est
pas tombée du ciel, sinon elle serait d'or,
brillante, en un mot étincelante, aveuglante,
c'est juste une fleur de mer,
échouée là, en attendant le retour des flots !"
"non et non, dit Mélisande,
le ciel est plein de fleurs ensoleillées,
c'est un jardin bien plus vaste que la terre,
qui s'ouvre à nos yeux, la nuit,
parfois même dès le soir !"
L'une et l'autre parlèrent ainsi jusqu'à
midi, jusqu'à la fugue de l'étoile blonde,
sans être vue, en catimini.
La musicalité bleue des flots,
les a laissées sans voix !
Rien à dire, à ajouter,
face à la perfection originelle .......
NINA
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