Après-midi d'avril,
en plein Paris,
fleurissent des villages,
des parcs, des allées vertes,
grandissent les adultes
qui s'extasient, se redécouvrent,
s'enchantent du grand soleil.
Après-midi d'avril,
en plein Paris,
monte à l'infini,
la rue Ménilmontant,
qui se pare toute entière
de bleu et de lumière,
s'y prélasse mon corps,
étendu sur un banc,
sous une tonnelle de roses adolescentes.
Après-midi d'avril,
en plein Paris,
flirte la pré-adolescence,
se frôlent les robes bleues,
les chemises blanches,
les mains débutantes,
puis s'atteignent, se pénètrent
les regards à la fois,
d'aujourd'hui, de demain.
Après-midi d'avril,
en plein Paris,
l'air que j'y respire,
d'allégresse me rempli,
fait entrer dans ma tête,
des bribes de juillet,
des flagrances de muguet,
des fleurs forestières,
des mers proches et calmes ;
avril porte un loup de juin !
NINA
NINA
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