Comme la houle déferlant sur la plage
Frappant la paisible falaise qui dort,
L’inconstant s’agite dans sa triste cage
Et ne peut un seul instant se fixer au port.
Tôt le matin le voici d’un entrain joyeux
Débordant de rêves pour un jour merveilleux.
Mais tel un orage qui assombrit la mer
Il s’assoit et le voilà qui tombe amer.
Les yeux rivés au loin complètement hagard
Voguent maintenant tel l’aveugle au hasard,
Il bondit soudain et remplit sa valise,
Vide sa tirelire et tourne la clef,
Expire tout ému de ce sublime effet
Et se prend d’un élan certain pour Venise.
Mais Venise est loin et le désir si pâle
Que l’hirondelle lasse bientôt s’affale.
L’inconstant revenu avant d’être parti
Qui voulait l’Italie n’aura que Paris !
Enfin son humeur que l’on sait saugrenue
Lui tire la manche vers une autre rue,
Lui susurre qu’il est triste et sans amis.
Qu’il y serait heureux, plus aimé, mieux servi.
A-t-elle frôlé notre quidam un instant
Qu’il est décidément ailleurs, notre inconstant
Commentaires
Il faut parfois prendre le taureau par les cornes!
Il est bien décrit cet inconstant.
Merci Gilbert pour ce partage.
Bonne soirée.
Amitiés.
Adyne
La question du matin : que vais-je faire aujourd'hui ?