L’écriture n’est-elle pas au fond ?
Ce dessin infiniment sérieux comparativement à tous les précédents,
Cette enfance persévérante, encore là, avec des responsabilités, des rides,
une peau lisse, des drames, des joies, une paternité, une maternité, un travail ou pas, une absence,
ou rien de tout cela,
Une évidente survivance,
Une délinquance licite,
Ce grand écart lexical, grammatical,
Une grâce immense et grave dans un espace tout rétréci, parfois même insalubre,
Un coup de poing à tout ce qui n’est pas soi,
Un déséquilibre qui nous maintient debout, un peu bancal peut-être, mais digne,
Une déviation enfin trouvée, une allée bleue, une échappée belle …..
Puis,
Cette continuité ascensionnelle de soi,
Cet effort et cette nécessité de porter jusqu’au bout certains mots si lourds,
avec en tête, cet obsessionnel dessein d’exister simplement, « en plus grand »,
de sortir, de rencontrer, de partager.
Don de l’écriture, mais pas avant ce long cheminement, ce travail.
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